Le procureur général iranien qui a dénoncé un complot impliquant des agents secrets américains et israéliens et financés par les Saoudiens.
Un complot entre les États-Unis, Israël et l’Arabie saoudite est à l’origine des protestations en Iran, a déclaré jeudi le procureur général iranien Mohammad Jafar Montazeri cité par l’agence IRNA.
«Un groupe spécial réunissant les États-Unis, Israël et l’Arabie saoudite a été mis en place pour provoquer des désordres en Iran. Michael D’Andrea et un officier liés au service de renseignement extérieur israélien Mossad ont été placés en tête du groupe. Tous les frais ont été couverts par l’Arabie saoudite», a expliqué le procureur.
Surnommé le «Prince sombre» et l’«Ayatollah Mike» lorsqu’il supervisait en tant qu’agent de la CIA la chasse d’Oussama ben Laden et la campagne américaine de frappes par drones, M.D’Andrea a été nommé en juin dernier chef du nouveau centre de renseignement sur l’Iran au sein de la CIA.
D’après M.Montazeri, la collecte d’informations a pris plusieurs années. Le groupe terroriste iranien Organisation des moudjahidines du peuple iranien (OMPI), ainsi que des monarchistes, des nationalistes et plusieurs groupes communistes ont aussi participé à l’élaboration du plan.
Deux unités opérationnelles ont été mises en place dans la ville irakienne d’Erbil et en Afghanistan pour engager des membres terroristes de Daech dans les manifestations en Iran, affirme le procureur.
Des fauteurs de troubles ont exploité, le 28 décembre, des petites manifestations qui protestaient contre la situation économique.
Commentant dimanche la situation dans le pays, le Président iranien Hassan Rohani a souligné que manifester était un droit constitutionnel du peuple, mais a mis en garde contre les violences. Lundi, il a en outre indiqué que les manifestations étaient aussi bien provoquées de l’extérieur que par des problèmes internes.
Téhéran dévoile le nombre exact des protestataires
En fait, près de 42.000 personnes ont pris part à ces protestations, a annoncé le ministre iranien de l’Intérieur Abdolreza Rahmani Fazli.
«En se fondant sur les données exactes fournies par les organes assumant la responsabilité [de leur authenticité, ndlr], pas plus de 42.000 personnes participent aux protestations, ce n’est pas beaucoup», a déclaré le ministre cité par l’agence iranienne ISNA.
De telles manifestations sont naturelles et ont lieu dans tous les pays, a-t-il ajouté.
Mercredi, le commandant du corps des Gardiens de la révolution islamique Mohammad Ali Jafari a déclaré que les troubles dans le pays s’étaient soldés par un échec pour les fauteurs de trouble.
Rappelons qu’en riposte aux émeutiers, des millions d’Iraniens sont descendus dans les rues de différentes provinces et villes iraniennes pour exprimer leur soutien au pouvoir et leur opposition aux ingérences israélo-US.
Une cellule terroriste démantelée
Entre-temps, le service de communication du ministère iranien du Renseignement a annoncé qu’un groupe terroriste avait été arrêté à Piranshahr dans la région iranienne de l’Azerbaïdjan de l’Ouest, située dans le nord-ouest du pays.
« Nous informons la noble nation iranienne qu’un groupe armé terroriste, qui était entré en Iran avec la mission de continuer la récente vague de violences et de tuer des innocents, a été intercepté à Piranshahr. Les terroristes ont pris une villageoise en otage et ont tiré sur les agents des services de renseignement, dont 3 ont été malheureusement tués », a-t-on précisé de même source.
Et d’ajouter : Au cours de l’affrontement, un terroriste a été tué et plusieurs autres ont été blessés. En outre, un certain nombre d’engins ont été saisis, dont plusieurs Kalachnikov, quatre grenades, des uniformes militaires, un sac à dos d’équipement militaire et un bloc-notes contenant des directives nécessaires pour semer des troubles dans le pays.
Trois autres groupes terroristes avaient été arrêtés dans l’ouest du pays, a également indiqué le ministère.
Source: Avec Sputnik + PressTV