Hassan Diab, ancien professeur de sociologie à l’Université de Carleton au Canada, d’origine libanaise, vient d’être libéré par la France après avoir été incarcéré trois ans, sur la base d’informations fausses fournies par Israël, qui l’accusait d’avoir commis l’attentat de la synagogue de la rue Copernic en 1980, bien qu’il ait fourni toutes les preuves de sa présence à Beyrouth au même moment.
Après de multiples pressions du lobby israélien, pour ne pas les nommer de l’association B’nai Brith (qui se décrit comme une association des droits humains) et du Centre Simon Wiesenthal (qui se présente comme le champion de la lutte contre l’antisémitisme), et le Centre for Israel and Jewish Affairs (CIJA) le gouvernement canadien avait imposé, sans la moindre preuve, un arrêt domiciliaire à Hassan Diab, avec bracelet électronique, et une interdiction de continuer à exercer dans son université, avant de l’extrader vers la France en novembre 2014.
Depuis cette date il est incarcéré dans une prison de haute sécurité à Paris.
Il aura fallu le soutien actif de nombreuses associations canadiennes, dont Amnesty International, the Canadian Civil Liberties Association, the B.C. Civil Liberties Association, the Canadian Association of University Teachers, Independent Jewish Voices, ainsi que de Noam Chomsky, le cinéaste canadien John Greyson, Monia Mazigh, et Hassan Yussuff (Président du « Canadian Labor Congress ») pour que justice soit enfin rendue à ce père de famille, dont ni les empreintes digitales, ni l’analyse graphologique ne correspondaient aux « preuves » accumulées.
Rien non plus dans l’histoire personnelle d’ Hassan Diab, n’avait de lien avec cet acte. Le juge Maranger, canadien, avait d’ailleurs déclaré que les preuves étaient « très problématiques, compliquées, très confuses » et « les conclusions, suspectes ».
Le 24 avril 2017, les juges d’instruction français donnent l’ordre de libérer Diab, pour la sixième fois, et font état des preuves que M. Diab était à Beyrouth lors de l’attentat de Paris. Tous les six ordres de libération sont rejetés expéditivement en appel.
Le 15 juin 2017, Amnesty International publie un communiqué de presse qui s’inquiète de « l’emploi présumé, par la France, de preuves anonymes, de sources inconnues, non justifiées, qui ont peut-être été obtenues sous la torture ».
On attend les excuses et les compensations du gouvernement français pour l’emprisonnement d’un innocent sans la moindre preuve tangible.
(Traduit par CAPJPO-EuroPalestine)
Source : https://coreix.french.almanar.com.lb//ijvcanada.org/2018/diab-is-finally-free/
CAPJPO-EuroPalestine