Le président vénézuélien Nicolas Maduro a été réélu dimanche jusqu’en 2025, lors d’un scrutin déclaré illégitime par ses opposants pro-américains.
Après le dépouillement de la quasi-totalité des bulletins de vote, le président socialiste sortant remporte 67,7% des voix contre 21,2% à son principal adversaire Henri Falcon, a annoncé la présidente du Conseil national électoral (CNE) Tibisay Lucena, faisant état d’une « tendance irréversible ».
Quelque 20 millions d’électeurs étaient appelés aux urnes, et selon le décompte de la commission électorale, sur 8.603.936 de votes, M. Maduro a obtenu 5.823.728 des suffrages.
S’exprimant devant ses sympathisants, Nicolas Maduro s’est lui réjoui d’un « record historique ».
« Jamais auparavant un candidat présidentiel n’avait gagné avec 68% des voix du peuple, et jamais auparavant il n’avait 47 points d’avance sur le second candidat », a-t-il dit devant la foule réunie devant le palais de Miraflores.
« On a encore gagné ! Nous avons encore triomphé ! Nous sommes la force de l’histoire transformée en une victoire populaire permanente », a ajouté le président réélu qui doit débuter son nouveau mandat de six ans en janvier 2019.
Mais peu avant les résultats officiels, Henri Falcon a rejeté ce scrutin présidentiel, faute de « légitimité », et exigé la tenue d’une nouvelle élection avant la fin de l’année.
« Nous ne reconnaissons pas ce processus électoral, pour nous, il n’y a pas eu d’élection. Une nouvelle élection doit être organisée au Venezuela », a déclaré l’opposant lors d’une conférence de presse.
Le Chili, tout comme le Panama, s’est refusé à reconnaître ces résultats et a accusé Nicolas Maduro de mettre en place « une dictature ».
Les Etats-Unis, l’Union européenne et le groupe de Lima, une alliance de 14 pays d’Amérique et des Caraïbes, ont rejeté ce scrutin.
Source: Avec AFP