Les groupes terroristes dans la province d’Idleb sont sur le qui-vive.
Il est question plus que jamais d’une opération militaire que l’armée syrienne prépare pour conquérir cette province occupée par des milliers de miliciens venus de toutes les autres provinces syriennes. D’autant que la fin de la bataille du sud syrien ne devrait plus tarder.
Et dans les deux régions frontalières de la province d’Idleb, à Hama et Lattaquié, de plus en plus d’unités sont désormais attroupées.
L’agence d’information pour l’opposition, Smart News a fait part de la création d’une milice regroupant aussi bien l’Armée syrienne libre que les groupes islamistes takfiristes qui tourne dans l’orbite d’al-Qaïda, dont la Coalition Hayat Tahrir al-Cham.
Des miliciens prennent la fuite
Selon le site de la chaine de télévision libanaise al-Mayadeen Tv, cette coalition a ordonné la mobilisation générale et rappelé tous ses miliciens de chez eux.
Formée essentiellement d’éléments proches d’al-Qaïda, à l’instar du front al-Nosra et du mouvement Noureddine al-Zenki, elle a ouvert plusieurs camps d’entrainement pour former les miliciens venus des autres provinces syriennes, notamment la province de Hama, de Quneitra et de Deraa.
Mais la réponse n’est pas à la hauteur de ses attentes.
Un certain nombre de ces miliciens ont récemment quitté Idleb et se sont rendus en Turquie, indique al-Mayadeen Tv, selon laquelle les émoluments payés aux passeurs ont plus que doublé.
Ces derniers jours, Hayat al-Tahrir a perquisitionné plusieurs maisons et arrêté une vingtaine de personnes accusées de contact avec le pouvoir syrien pour lui livrer certaines régions dès le lancement de l’opération.
Pour sa part, l’ASL a menacé de mort quiconque chercherait une réconciliation avec Damas ou même se hasarderait à en faire la promotion.
En même temps, les détenus séquestrés par les groupes terroristes ont été acheminés vers les zones éventuelles de combat où ils ont été sommés d’entamer les travaux de creusement de tunnels et de tranchées, ont révélé des sources locales.
Même l’ASL ne veut pas se fier aux Turcs
En parallèle à ces préparations d’ordre militaire, les groupes terroristes s’attellent pour rassurer leur environnement que la bataille n’aura pas lieu, rapporte al-Mayadeen Tv, lui assurant entre autre que la Turquie ne laissera pas faire.
Des mouvements de renforts et d’attroupements d’unités de l’armée turque ont été observés tout au long de la frontière turque avec la province d’Idleb. Leurs militaires ouvrent le feu sur tout mouvement du côté syrien, même à plusieurs centaines de mètres.
Mais d’aucuns craignent sérieusement que le scénario de la base aérienne d’Abou-l-Zohour ne se répète encore une fois. En janvier 2018, l’armée syrienne avait reconquis cet aéroport militaire dans la province d’Idleb, après de combats violents contre les milices soutenues a priori par Ankara. Dont le front al-Nosra, le Hezb al-Islami al-Turkestani et Ajnad (les soldats) du Caucaze.
Ces derniers ont perdu 1.000 de leurs effectifs dans cette bataille qu’ils ont perdue, sans que la Turquie n’intervienne pour leur prêter main forte.
L’ASL a elle aussi exprimé une position similaire, quoique combattant aux côtés des troupes turques dans le nord syrien. Selon Smart news, sa direction a indiqué qu’elle ne pouvait se fier aux checkpoint turcs disséminés dans la province d’Idleb, au cas où l’armée syrienne décide d’entreprendre son opération militaire.
Mais avant le lancement de cette bataille fatidique, précise la correspondante d’al-Mayadeen Tv, citant des sources militaires syriennes, devraient être achevées deux autres batailles sur deux fronts : celle du Mont des Turcomans, dans la province nord de Lattaquié qui surplombe Sahl al-Ghab et Jisr al-Choghour et celle de la province sud-ouest d’Alep, laquelle devrait permettre de contrôler les frontières orientales de la province d’Idleb.
Source: Divers