En dépit de la réintroduction des sanctions économiques américaines contre Téhéran, les acheteurs chinois du pétrole brut iranien commencent à transférer leurs cargaisons par des navires appartenant à National Iranian Tanker Company (NITC) pour la quasi-totalité de leurs importations.
Pour protéger leurs approvisionnements, le négociant en pétrole Zhuhai Zhenrong Corp et le groupe Sinopec, le plus grand raffineur d’Asie, ont activé une clause dans les accords d’approvisionnement à long terme avec National Iranian Tanker Company (NITC) qui leur permet de transférer le brut acheté par les navires de la compagnie iranienne, ont rapporté, sous le couvert de l’anonymat, quatre sources citées par Reuters.
Selon les données de navigation de Thomson Reuters Eikon, en juillet, les 17 pétroliers affrétés pour transporter le pétrole d’Iran en Chine étaient issus de la compagnie iranienne NITC. Tandis qu’en juin sur les 19 navires affrétés seulement huit étaient chinois.
Cependant, les géants pétroliers chinois Sinopec et Zhenrong ont refusé de commenter le changement qui démontre que la Chine, le plus gros client pétrolier d’Iran, tient à continuer à acheter le brut iranien malgré les sanctions rétablies après le retrait des États-Unis du Plan global d’action conjoint (PGAC) conclu en 2015.
Le mois dernier, ces pétroliers ont chargé environ 23,8 millions de barils de pétrole brut et de condensat destinés à la Chine, soit environ 767 000 barils par jour. Quant au mois de juin, les chargements étaient de 19,8 millions de barils, soit 660 000 barils par jour.
Au total, la Chine a importé en 2017, en moyenne 623 000 barils de pétrole iranien par jours, selon les données douanières.
Les États-Unis tentent d’arrêter les exportations de pétrole iranien pour forcer le pays à négocier un nouvel accord nucléaire et à changer sa politique du Moyen-Orient. La Chine a déclaré qu’elle était opposée à toute sanction unilatérale et a défendu ses relations commerciales avec l’Iran.
La première série de sanctions comprenant des règles interdisant le système financier américain à l’Iran et à toutes les entreprises qui commercent avec le pays, est entrée en vigueur le 7 août.
Sans être en conformité avec les règles du commerce international, les sanctions secondaires américaines contre Téhéran ont suscité de vives réactions des acheteurs du pétrole brut iranien.
Source: PressTV