Le pouvoir syrien a mis sa menace à exécution et via son armée de l’air syrienne et son artillerie, il a bombardé ce mardi les positions de rebelles assiégés dans les quartiers est de la ville d’Alep.
En même temps, l’armée russe lançait son offensive aérienne contre leurs positions dans les deux provinces de Homs et d’Idleb fief du front al-Nosra, branche d’Al-Qaïda.
Selon l’OSDH, instance médiatique de l’opposition syrienne soutenue par les occidentaux et les monarchies arabes , c’est le premier raid aerien depuis un mois.
Les aviations russe et syrienne avaient cessé leurs raids le 18 octobre, trois jours avant une trêve destinée selon Moscou et Damas à favoriser la sortie des rebelles de la zone tenue par les insurgés.
Selon un photographe de l’AFP, les quartiers de Sakhour et de Massaken Hanano ont été visés. Ils ont été visés par des tirs d’artillerie, a précisé pour sa part Média de guerre, instance médiatique de la résistance en Syrie .
Dans sa version, l’OSDH cite que « les forces du régime ont mené des raids et largué des barils d’explosifs sur plusieurs quartiers résidentiels de l’est d’Alep pour la première fois depuis le 18 octobre ». Depuis le début de la crise , l’OSDH mène une campagne biaisée dans sacouverture des évènement ssyrien, basée sur la diabolisation du pouvoir syrien, le présentant comme voulant tuer le peuple syrien.
Enième trêve rejetée, rassemblement à Alep de l’est
Lundi, la Syrie et la Russie avait une énième fois proposé une trêve aux miliciens retranchés dans ces quartiers, leur proposant de se rendre, quitte à ce qu’il leur soit permis de se diriger là où ils veulent, et de laisser sortir les civils dont une grande partie est utilisée comme bouclier humain.
Selon plusieurs sites d’information syriens, des rassemblements de colère ont éclaté ce mardi dans les quartiers rebelles. Accusant les membres du conseil local, (l’équivalent d’un conseil municipal) d’être des voleurs, leurs participants ont attaqué les dépôts où sont cachés les denrées alimentaires, dans les quartiers Boustane al-Kasr, al-Kallassat et autres.
Dans un reportage publié dans le journal libanais assafir, plusieurs habitants d’Alep de l’est se sont plaints de la chèreté de la vie qui a atteint des niveaux inégalables. Sous couvert de l’anonymat, ils accusé les rebelles de s’être accaparés les denrées alimentaires, pour leurs familles et leurs partisans.
Amiral Kouznetsov entre en action, pour la 1ère fois
Les raids syriens interviennent le jour-même où pour la première fois des chasseurs-bombardiers ont décollé du porte-avions russe Amiral Kouznetsov en Méditerranée pour mener des frappes sur des positions de groupes jihadistes takfiristes en Syrie.
« Pour la première fois de l’histoire de la flotte russe, le porte-avions Amiral Kouznetsov a pris part à des opérations armées », faisant décoller depuis son bord des avions Su-33, a déclaré le ministre russe de la défense Sergueï Choïgou lors d’une réunion avec le président Vladimir Poutine et l’état-major.
Il a tenu a signaler que l’armée russe a débuté une opération d’ampleur visant à frapper les positions des deux milices d’obédience salafo- wahhabites takfiristes Daesh (Etat islamique-EI) et le front Fateh al-Cham (ex-Front al-Nosra, Al-Qaïda en Syrie) dans les régions d’Idleb et d’Homs, dans le nord-ouest et dans le centre du pays.
Cette opération a également impliqué la frégate russe Amiral Grigorovitch, qui a tiré des missiles de croisière Kalibr, selon M. Choïgou.
Des sites appartenant aux rebelles armés en Syrie ont indiqué qu’un missile balistique s’est abattu à Tal-Hajjat dans la province sud d’Alep. Ils ont accusé les chasseurs russes d’avoir participé au bombardement d’Alep de l’est, ce que le ministère de la défense russe a catégoriquement démenti.
Selon Média de guerre, les avions russes ont bombardé Ariha, Mahmil, Jabal al-Zawiyat, Sarakeb, et Maaret al-Naamane dans les provinces sud et sud-est d’Idleb.
Le porte-avions Amiral Kouznetsov est arrivé la semaine dernière au large des côtes syriennes pour renforcer le dispositif militaire russe dans ce pays, où Moscou mène depuis plus d’un an une opération contre les milices takfiristes, a la demande du président syrien Bachar al-Assad.
Sept S-300 de plus
Les navires russes au large de la Syrie sont couverts par des systèmes de missiles S-400 et S-300 et des systèmes de défense côtière Bastion situés sur le sol syrien.
Sept systèmes russes de défense aérienne S-300 ont été déployés en Syrie, selon le ministère russe de la Défense, a rapporté Sputnik. «Comme vous savez, notre système S-400 est en place depuis longtemps. En outre, nous avons ajouté sept S-300 pour couvrir la zone marine, pratiquement jusqu’à Chypre », a annoncé le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou au cours d’une réunion avec le président russe Vladimir Poutine et des hauts responsables de la Défense.
« De même, nous y avons déployé des systèmes côtiers de missiles de défense côtière K-300P Bastion-P qui ont couvert presque toute la côte. A l’heure actuelle, ces systèmes sont capables de frapper des cibles tant marines que terrestres à une distance de 350 kilomètres en mer et de 450 kilomètres sur terre », a-t-il poursuivi. L’unité navale russe est protégée par les K-300P Bastion-P et les bases militaires russes sont également couvertes contre les cibles volant à basse altitude, a confirmé M. Choïgou. A ces fins, des systèmes antiaériens Pantsir (code OTAN SA-22 Greyhound) ont été déployés.
De plus, sur les quatre derniers mois, les systèmes syriens S-200 ont été remis en état et fonctionnent actuellement sur le territoire syrien, couvrant l’est du pays et maintenant la défense antiaérienne de nos bases à Tartous et Hmeimin.
Source: Divers