Trois enfants palestiniens ont été tués dimanche dans un raid aérien israélien contre Gaza, a annoncé le porte-parole du ministère de la Santé de l’enclave palestinienne, Achraf al-Qodra.
Et d’ajouter : « les corps des martyrs âgés de 12 à 14 ans ont été transportés vers un hôpital de Gaza », cité par le quotidien AlQuds al-Arabi.
L’armée d’occupation a justifié ce meurtre en prétendant avoir visé trois Palestiniens qui s’étaient approchés de la frontière séparant la bande de Gaza d’Israël « avec l’intention de l’endommager ».
Les Palestiniens visés étaient « apparemment en train de placer des explosifs » le long de la barrière, a estimé l’armée d’occupation dans un communiqué, rapporté par l’AFP.
Un Palestinien blessé par des tirs de l’armée israélienne vendredi, lors de manifestations le long de la frontière, a succombé à ses blessures dimanche, selon le ministère gazaoui de la Santé.
Depuis le 30 mars, les abords de la barrière entre la bande de Gaza et les territoires occupés sont le théâtre d’une vaste mobilisation contre le blocus imposé depuis plus de dix ans à la bande de Gaza par l’entité sioniste.
Les Palestiniens réclament aussi le droit de revenir sur les terres dont ils ont été chassés ou qu’ils ont fuies à la création de l’entité sioniste ou l’usurpation de la Palestine en 1948.
Au moins 217 Palestiniens ont été tués par des tirs israéliens depuis le début de ces manifestations, la plupart lors des protestations le long de la frontière, et d’autres dans des frappes de chars ou de l’aviation israélienne selon un décompte de l’AFP.
Le plan de Trump « ne passera pas », affirme Abbas
Entre-temps, le président palestinien Mahmoud Abbas a de nouveau promis dimanche de s’opposer à toute ‘proposition de paix’ au conflit israélo-palestinien qui émanerait du président américain Donald Trump.
Les Palestiniens sont confrontés à « l’étape la plus dangereuse » de leur histoire, a déclaré M. Abbas, faisant référence à une série de mesures controversées prises par M. Trump, notamment la reconnaissance unilatérale de Jérusalem AlQuds occupée comme capitale d’ « Israël » en décembre 2017.
Il s’exprimait à l’occasion d’une rare réunion du Conseil central palestinien, un organe clé de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP).
Les Palestiniens ont gelé les relations avec l’administration Trump qui doit proposer un ‘plan de paix’ dans les mois à venir.
Abbas a comparé la prochaine ‘initiative de paix’ américaine à la Déclaration Balfour de 1917, par laquelle le gouvernement britannique se disait favorable à l’établissement d’un « foyer national juif » en Palestine, alors sous domination de l’Empire ottoman.
« Si la Déclaration Balfour a été adoptée, cet accord-là ne passera pas », a martelé le président palestinien.
Washington a suscité l’ire des Palestiniens à plusieurs reprises, notamment en annonçant qu’elle ne financerait plus l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa).
Elle a également fermé le bureau de la représentation palestinienne à Washington, accusant les dirigeants palestiniens de refuser de lui parler ou d’engager des négociations de paix avec ‘Israël’.
« Ils parlent toujours de l’accord du siècle et disent qu’ils le présenteront dans un mois ou deux », a déclaré M. Abbas, estimant que les actions du président américain équivalaient à imposer un accord unilatéralement.
Il a aussi réaffirmé soutenir l’assistance financière apportées aux familles des Palestiniens tués ou emprisonnés par les forces d’occupation.
« Les salaires de nos martyrs et de nos prisonniers sont pour nous une ligne rouge », a affirmé M. Abbas.