Les Etats-Unis ont formellement confirmé vendredi qu’ils rétabliraient lundi toutes les sanctions levées dans le cadre de l’accord de 2015 sur le nucléaire iranien, dont Donald Trump s’est retiré.
Huit pays bénéficient toutefois de dérogations et seront autorisés temporairement à continuer d’importer du pétrole iranien, a déclaré le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo, sans nommer ces Etats.
En tout, 700 personnes ou entités vont être ajoutées à la liste noire américaine, a précisé pour sa part le secrétaire au Trésor Steven Mnuchin. Il a aussi dit que les Etats-Unis souhaitaient couper les institutions financières iraniennes frappées par des sanctions du circuit bancaire international Swift, hormis pour les « transactions humanitaires ».
Sur son compte Twitter, le président américain a posté une affiche le montrant en train de marcher, costume bleu nuit et cravate rouge, la tête dirigée sur le côté, avec la mention « les sanctions viennent »en référence au titre du premier épisode de la série Game of Thrones.
Deux d’entre eux se sont engagés à couper totalement leurs importations à l’avenir, les six autres continueront à acheter du pétrole iranien, mais beaucoup moins qu’avant les sanctions. M. Pompeo n’a pas nommé les pays qui auront droit à des exemptions. Il a seulement précisé que ces pays ne faisaient pas partie de l’Union européenne.
Bloomberg a rapporté que des alliés proches des États-Unis, la Corée du Sud et le Japon, avaient reçu des dérogations, de même que l’Inde, mais aussi la Turquie qui dépendent fortement des approvisionnements iraniens. Une liste de tous les pays ayant obtenu des dérogations devait être publiée officiellement lundi, a déclaré Bloomberg.
Réactions européennes contre ce renouvellement des sanctions
La France, l’Allemagne, le Royaume-Uni et l’Union européenne ont d’ailleurs publié un communiqué conjoint vendredi disant regretter « vivement » la réimposition de sanctions contre l’Iran par les Etats-Unis. « Nous avons pour objectif de protéger les acteurs économiques européens qui sont engagés dans des échanges commerciaux légitimes avec l’Iran », ajoute le texte.
« Nous savons que la Turquie fait partie des pays bénéficiant d’une exemption », a déclaré vendredi le ministre turc de l’énergie, Fatih Dönmez, cité par l’agence étatique Anatolie. « Mais nous n’avons pas encore reçu les détails », a-t-il ajouté, se disant « satisfait » de cette mesure.
Pour prouver la fermeté du gouvernement républicain, le secrétaire d’Etat a affirmé que la précédente administration démocrate de Barack Obama avait octroyé des dérogations à 20 pays. En tout, 700 personnes ou entités vont être ajoutées à la liste noire américaine, a précisé pour sa part le secrétaire au Trésor, Steven Mnuchin : 400 qui en avaient été retirées après l’accord de 2015, et 300 supplémentaires.
Il a aussi dit que les Etats-Unis souhaitaient couper les institutions financières iraniennes frappées par des sanctions, dont la liste sera également publiée lundi, du circuit bancaire international Swift, hormis pour les « transactions humanitaires ».
Source: Agences