Les autorités saoudiennes ont affirmé dimanche n’avoir « absolument rien à voir » avec l’accusation au chantage lancée par le patron d’Amazon, Jeff Bezos, contre le journal américain National Enquirer et son propriétaire.
Dans une note de blog publiée sur la plateforme Medium, Bezos, qui possède également le Washington Post, affirme que le groupe American Media Inc (AMI), propriétaire de l’Enquirer, a tenté de le faire chanter. Selon le fondateur d’Amazon, AMI l’aurait menacé de publier des photos « intimes » de lui s’il ne déclarait pas publiquement que les articles du tabloïd à son sujet n’avaient aucune visée politique.
Dans sa note, il fait allusion au mécontentement de l’Arabie saoudite face à la couverture par le Washington Post de l’assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi le 2 octobre dernier à l’intérieur du consulat général d’Arabie à Istanbul. Khashoggi écrivait régulièrement dans les colonnes du Washington Post. Bezos renvoie aussi à des articles de presse faisant état de liens présumés entre le groupe AMI et l’Arabie saoudite.
« C’est une affaire qui concerne les deux parties (Bezos et AMI), nous n’avons rien à voir avec cela », a déclaré dimanche le ministre saoudien des Affaires étrangères, Adel al Djoubeïr, dans une interview accordée à la chaîne américaine CBS. « Ça me fait penser à un feuilleton télévisé », a-t-il poursuivi dans cet entretien dont la chaîne a diffusé des extraits. Le ministre ajoute n’avoir aucune connaissance de relations entre le gouvernement saoudien et le groupe AMI ou son PDG, David Pecker.
Source: Avec Reuters