Cette semaine, l’Arabe d’origine palestinienne Ella Waweya a été nommée comme porte-parole de l’armée israélienne auprès des médias arabophones, succédant à Avichay Adraee, après avoir été sont adjointe.
Pendant les récentes guerres israéliennes à Gaza et au Liban, c’est ce dernier qui lançait les avertissements aux habitants des régions ou des bâtiments que l’armée israélienne projetait de bombarder, avec les cartes, une demi-heure avant. Son sadisme malin ne saurait être dissimulé par ses allégations de veiller à la vie des gens. Les attaques les plus meurtrières ont été perpétrées sans ses avertissements. Donner l’impression devant l’opinion publique arabe voire mondiale de veiller à la vie des civils a été sa mission principale pendant ces deux guerres. Elle a été débusquée.
En plus de son sadisme, il est connu du public arabe depuis la guerre contre le Liban en 2006 par son sarcasme et sa provocation, le tout avec cette duplicité qui caractérise les sionistes. La chaine qatarie al-Jazeera a été sa tribune préférée, avant qu’il n’entame les réseaux sociaux.
Ce qui lui a valu l’aversion de l’opinion publique palestinienne et libanaise qui n’a pas manqué de le tourner en dérision dans des sketchs sarcastiques réalisés parfois pendant les raids sur la banlieue sud de Beyrouth et depuis ses quartiers détruits. Sans compter le rejet de l’opinion publique arabe en général qui voyait en lui le « croque-mort ».
D’où la nécessité de le substituer et de lancer une nouvelle génération de porte-parole arabophone.
Waweya dans la continuité d’Adraee : le dressage

Ce dernier sera choisi parmi le peuple victime d’Israël, le peuple palestinien. Avec une physionomie arabe, dont la langue arabe est native. Une femme arabe et musulmane dont la mère est voilée !
Adraee l’a domptée pour s’adresser spécifiquement au public palestinien en « Israël » et par extension arabe.
Il l’a entrainé « à travailler son discours, à la maitrise de ses émotions, au choix des mots, à choisir le ton de la voix, et aux moyens d’attaquer les ennemis arabes, sans soulever des tempêtes politiques non calculées ».
Il lui a appris « quand il faut exprimer de la compassion avec les Palestiniens, quand il faut baisser la voix pertinemment, quand utiliser les phrases religieuses, quand exprimer un rapprochement avec lui et quand lui adresser des accusations ».
Le message central qu’elle doit véhiculer : « Israël ne combat pas les Arabes mais le terrorisme », c’est-à-dire la résistance. A un moment ou le champ d’action de l’expansion israélienne est élargi pour comprendre le Liban, la Syrie, l’Irak. Et pourquoi pas la Jordanie et l’Egypte. Dans la perspective du projet du « grand Israël » promu par Netanyahu.
Le message spécifique de Wawiya est de faire croire qu’elle n’est pas victime en « Israël » et par conséquent son peuple ne l’est pas ni les autres peuples arabes ne le seront pas face aux plans expansionnistes sionistes en marche.
Elle se doit donc de travestir des faits et des réalités incontestables, de camoufler les mensonges et les arnaques qui l’accompagnent. Sa traitrise est complice de la perfidie des tortionnaires de son peuple.
Waweya, complice du génocide de son peuple.

Sa nomination intervient alors que l’armée à laquelle elle adhère commet le génocide le plus horrifique contre son peuple, projette son expulsion ou sa soumission pour réoccuper l’enclave ainsi que la Cisjordanie et la ville sainte d’al-Qods. Ces trois régions auraient dû établir l’Etat palestinien promis par les accords d’Oslo. Un projet fantoche qui n’a jamais eu aucune chance de voir le jour vu que les colonisations israéliennes en Cisjordanie n’ont jamais été suspendues.
Elle doit le savoir plus que quiconque. Elle avait 5 ans quand il a été conclu, et a grandi en voyant de ses propres yeux le refus hypocrite israélien de l’exécuter, manquant à leurs engagements. Une trahison israélienne qui s’inscrit dans la continuité de toutes les précédentes, à leur tête, le tout juste « foyer juif » que les sionistes réclamaient à la fin du 19eme siècle et qui est devenu un siècle plus tard le « grand Israël » !
Waweya n’est qu’un maillon de plus dans cette chaine de trahisons israéliennes.
Waweya, d’une ville résistante à une ville trahie

On aurait été amené à croire que rien ne vouait Waweya à une telle trahison de son peuple. Elle est née le 16 octobre 1989, dans une famille palestinienne musulmane conservatrice et pratiquante dans la localité de Qalansawe.
Connue par sa résistance farouche à la colonisation juive qui s’est poursuivie jusqu’en 1948, cette localité n’a été conquise que par la trahison. Celle de la Jordanie qui l’a concédée au terme d’un accord qui stipule la concession de la plupart des régions du Triangle sudiste, située au centre de la Palestine occupée.
Cette trahison des voisins arabes n’était pas la première. La plus grande qui avait précédé a été celle d’avoir livré aux résistants palestiniens des fusils défectueux qui explosaient entre leurs mains quand ils tiraient.
Ils apprendront plus tard toutes les précédentes trahisons de dirigeants arabes qui avaient concédé aux britanniques la Palestine pour accéder aux trônes de leur pays.
Ses habitants ne manifesteront plus aucun acte de résistance factuel. Formant près de 99% de la population de Qalansawa qui compte 23.877 habitants en 2021, ils vivent dans leur enclos, soumis à l’occupation.
C’est dans cet environnement d’amertume qui se sent victime de la traitrise israélienne, arabe, voire même britannique qu’Ella a grandi. Victime de la trahison, elle va embrasser la traîtrise!
Waweya en quête de visibilité, de pouvoir

Selon ses propres dires, c’est pendant la Seconde Intifada (2000 et 2005) qu’elle a suivie à l’âge de 12 ans sur la chaine qatarie Al Jazeera, qu’elle s’est mise à se questionner sur son identité, arabe, palestinienne ou israélienne. Tout en admettant que la société palestinienne à laquelle elle appartient considérait l’armée israélienne comme une armée occupante, elle reconnaitra « qu’elle ambitionnait de trouver un endroit où elle serait entendue et visible et où elle aurait du pouvoir et de l’autorité ».
A la recherche d’une voix entendue, elle va devenir journaliste. Elle n’écrira que dans un média local « Qalansawe », sans renommée, puis présentera dans une radio inconnue « La Voix de Natanya » un programme intitulé « En arabe c’est plus beau ».
L’obtention d’une carte d’identité israélienne renforcera son sentiment d’appartenance à cette identité.
En 2013, elle s’est engagée volontairement dans l’armée israélienne, devenant ainsi la première femme soldat arabe de la région du Triangle. C’était son rêve d’enfance, avouera-t-elle plus tard pour les médias israéliens. « Être Israélien, c’est porter un uniforme militaire, car l’État d’Israël, c’est l’armée », va-t-elle leur expliquer son initiative plus tard. « Quand je vois le drapeau israélien, il me donne de l’enthousiasme et de l’appartenance , j’en ai les larmes aux yeux », dira-t-elle aussi.
Après avoir participé à une table ronde avec le général de brigade Yoav Mordechai, un bon arabophone dit-on de lui, on lui a proposé un poste au service de presse de l’armée, qu’elle a accepté en 2013.
Elle veillera au départ à ne rien en dire à sa famille. Cependant, la quête de la visibilité ne tardera pas à la trahir, lorsqu’en 2015 , elle a été décorée du titre de « Soldat d’exception » par le président israélien. Une visibilité élevée par l’ostentation médiatique que les Israéliens savent très bien manier. Remarquons que toutes les initiatives mesquines de normalisation entreprises par des élites arabes sont dévoilées par les Israéliens eux-mêmes, via leurs médias.
Lorsque sa famille l’a appris, elle a rompu tout contact avec elle. Mais elle s’est réconciliée avec elle, plus tard. L’acceptation de la trahison en particulier chez certains Palestiniens, est constamment nourrie insidieusement par le sentiment qu’ils ont été trahis par leurs frères arabes ! Comme une maladie contagieuse, la trahison a contracté Ella, dirait-on.
Waweya en guerre contre son peuple

Un an plus tard, sa trahison franchira toute limite. Elle confirmera sa fidélité aux tortionnaires de son peuple en servant dans plusieurs offensives israéliennes contre lui et contre ceux qui l’aident.
A l’instar de « Bordure protectrice », contre la bande de Gaza qui avait été déclenchée en 2014 après la torture et l’assassinat de l’enfant Mohamad Abou Khodor par des colons. Pendant 50 jours, elle a tué 2.137 Gazaouis dont 577 enfants, 263 femmes et 102 personnes du 3eme âge.
Et l’offensive Bouclier du Nord contre la résistance au Liban. Cette opération militaire israélienne a été lancée le 4 décembre 2018 avec pour objectif de localiser et de détruire les tunnels du Hezbollah qui s’étendent jusqu’au nord de la Palestine occupée.
En participant à cette opération, Wawiya n’en a cure de contribuer à éliminer toute tentative d’aide extérieure à ses compatriotes. Sur les réseau sociaux, elle est sourde aux critiques qui fustigent sa trahison. L’essentiel est sa promotion militaire et non le destin de son peuple.
Trois ans plus tard, en 2021, elle sera promue au grade de major. Devenant ainsi la première femme arabe à avoir atteint le grade de major dans l’armée d’occupation. Mais elle gardera chèrement son appellation de « Capitaine Ella ». C’est son premier grade qui lui a donné de la visibilité et du pouvoir ! Le pouvoir est traitre!
Waweya, la traitrise qui rend borgne

Ceci est entre autres le parcours de trahison d’Ella Waweya à son peuple. L’on peut imaginer qu’elle a dû se résigner au fait que les Israéliens sont les plus forts, et qu’il ne sert à rien de leur résister.
Elle n’est pas la seule à avoir cette mentalité qui motive d’innombrables dirigeants, intellectuels et élites arabes et les résigne à se soumettre à l’entité sioniste. Des peuples arabes et islamiques en entier semblent se résigner également à cette humiliation. La guerre génocidaire de Gaza a montré à quel point ils ont fait preuve d’impuissance, alors que les peuples du monde se révoltaient.
Mais la révolte des peuples, Waweya ne peut la voir.
Elle n’a pu percevoir que c’est la Première Intifada de son peuple qui a contraint les Israéliens à accepter les accords d’Oslo qui auraient accordé un Etat à son peuple si ce n’est leur perfidie mensongère. Et qu’elle a coûté la vie à Itzhak Shamir !
Elle n’a pu voir que la Seconde Intifada avait débouché sur la libération de la bande de Gaza qui était auparavant envahie par des colonies. Ce qui a été un grand exploit pour la cause palestinienne à cette époque. Et qu’Ariel Sharon s’est éteint dans son lit pendant des années après avoir consenti le retrait de l’enclave.
Wawiya ne peut voir que les Gazaouis abandonnés à leur sort ont fait preuve de l’acte de résistance et de résilience le plus héroïque de l’histoire, refusant de quitter leur enclave qui est devenu un charnier à ciel ouvert après avoir été un camp de concentration à ciel ouvert.
Elle ne peut non plus discerner les peuples qui ont partagé avec le sien son destin : en payant avec leur libre consentement le tribut de la lutte contre « Israël »: par le sang, les sanctions, les pressions et les guerres… À savoir les peuples libanais, iranien et yéménite, irakien…
La traitrise rend borgne!
Waweya qui a trahi sa peau
Pour faire taire les voix contestatrices qui braveront sa traitrise, elle ne pourra arguer vouloir protéger son peuple en s’alliant à ceux qui le massacrent. Elle est totalement investie dans son malheur.
Elle se justifiera peut-être qu’elle n’est pas la seule, d’autant que le fil de ceux qui abandonnent les Palestiniens à leur sort n’est pas rompu. Complices comme elle, l’Histoire les jugera avant la Justice de Dieu. Après le génocide de Gaza ne sera plus jamais comme avant.
Le fait qu’elle soit une femme, un choix qui n’a rien de fortuit, pourrait-il lui être avantageux.
Elle n’a certes rien à voir avec les soldates israéliennes aguicheuses, séductrices, prêtes aux expressions les plus érotiques allant jusqu’à se dénuder et se prostituer avec les ennemis de leur entité pour les faire plier. Tzipi Livni en est l’exemple le plus bas.
Avec sa marche plutôt masculine, son allure maigre, son visage sans maquillage, ses sourcils à peine épilés, elle pourrait paraitre comme un homme si ce n’est ses traits fins, très féminins.
Elle semble par son comportement trahir sa peau, comme elle trahit son peuple et sa terre.
Face à la puissance des arrogants, deux réactions incompatibles surgissent chez les victimes : la soumission ou la résistance. À l’âge de 12 ans, Ella Waweya a choisi la première, opérant très jeune sa métamorphose kafkaïenne. Elle y est restée bloquée à jamais.
Waweya: la déesse et la nécrophage
Alors qu’Ella Wawya s’enorgueillit de son prénom, Ella, qui veut dire déesse en grec et en hébreux. Elle omet la signification de son nom. Waweya veut dire en arabe la femelle du chacal. Vivant en couple monogame, ils défendent vigoureusement leur territoire contre les autres couples, en pourchassant les intrus et en marquant les points de repère de ce territoire avec leur urine et leurs excréments.
Contrairement à la famille des Canidés carnivores à laquelle le chacal appartient, il est omnivore. C’est un omnivore opportuniste, prédateurs de proies de petite ou moyenne taille et de bons charognards se nourrissant d’animaux morts qu’il n’a pas tués. C’est-à-dire un croque-mort, un nécrophage !
Source: Divers



