Les forces yéménites (armée + Ansarullah) ont confirmé samedi qu’ils allaient procéder à un redéploiement unilatéral dans trois ports de l’ouest du pays, conformément à l’accord conclue en Suède en décembre 2018.
Ce redéploiement, agréé lors de pourparlers tenus en décembre sous l’égide de l’ONU en Suède, doit commencer à 10H00 locales (07H00 GMT), a affirmé dans un tweet Mohammed Ali al-Houthi, un des chefs des forces yéménites.
Mohammed Ali al-Houthi a expliqué sur Twitter que le « retrait unilatéral » des forces yéménites survenait en raison du « refus » de la coalition d’agression (saoudo-émirati-US) et de leurs alliés d’appliquer l’accord conclu en Suède. Il a notamment mis en cause l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, qualifiés de « pays de l’agression ».
« Ce retrait prouve une nouvelle fois que la partie qui entrave l’application de l’accord de Suède ce sont les pays de l’agression. Cette coalition entrave la paix et cherche à prolonger la famine », a affirmé M.al-Houthi .
Le redéploiement doit être supervisé par une mission d’observation de l’ONU dirigé par le général danois à la retraite Michael Lollesgaard qui a salué vendredi « l’offre et l’intention » des forces yéménites de se désengager des ports de Hodeida, Salif et Ras Issa.
S’il était mis en oeuvre, l’accord de désengagement dans la région de Hodeïda constituerait la meilleure chance à ce jour de faire progresser la paix au Yémen, selon des experts.
En réaction, le gouvernement yéménite démissionnaire pro-coalition a estimé que tout redéploiement unilatéral des forces yéménites sans contrôle et vérification conjointe de sa mise en oeuvre serait une « esquive et ne peut être acceptée ».
La guerre saoudo-émirati-US lancé contre le Yémen, depuis mars 2015, a causé la mort des dizaines de milliers de civils, selon diverses organisations humanitaires.
Environ 3,3 millions de personnes sont toujours déplacées et 24,1 millions, soit plus des deux-tiers de la population, ont besoin d’assistance, selon l’ONU.
Source: AFP + Twitter