L’Iran a officiellement rompu certains des engagements qu’il avait pris dans le cadre de l’accord de Vienne sur ses activités nucléaires, a déclaré mercredi un responsable de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique à l’agence de presse Isna.
Téhéran a informé la semaine dernière les cinq grandes puissances signataires de l’accord de juillet 2015 (Chine, Russie, Allemagne, France, Royaume-Uni) de cette décision, annoncée par le président Hassan Rohani le 8 mai dernier, un an jour pour jour après le retrait américain de l’accord et le rétablissement de sanctions contre la République islamique. Hassan Rohani a donné 60 jours aux autres signataires du Plan d’action global commun (PACG ou JCPOA selon l’acronyme anglais) pour mettre en oeuvre leurs promesses de protéger Téhéran contre les sanctions de Washington.
En vertu de l’accord de Vienne, Téhéran était autorisé à fabriquer jusqu’à 300 kilos d’uranium faiblement enrichi et environ 130 tonnes d’eau lourde. Les montants excédentaires pouvaient être transférés à l’étranger. Désormais, l’Iran ne se fixera plus de limite pour l’uranium faiblement enrichi et l’eau lourde, a déclaré le responsable interrogé par l’agence ISNA. Cette initiative de la République islamique ne semble pas contrevenir au JCPOA pour le moment. Mais Téhéran a averti que faute de mesures concrètes passé le délai de 60 jours, il commencerait à augmenter le niveau de pureté de son uranium enrichi, jusqu’ici limité à 3,67%, très loin du niveau de 90% de l’uranium de qualité militaire.
Le guide suprême de la Révolution iranienne, l’ayatollah Sayed Ali Khamenei, a assuré mardi que Téhéran négociera pas avec les Etats-Unis un nouvel accord sur son programme nucléaire.
Source: Avec Reuters