Tout en préparant son offensive terrestre de Gaza-ville, Israël massacre avec une folie démesurée les Gazaouis, les bombardant partout dans leurs maisons, leurs tentes, devant les centres de distribution de l’aide, dans les rues, devant les hôpitaux… Dénigrant tous les appels lancés pour mettre fin à cette guerre génocidaire qui a exterminé jusqu’à ce jour 63.633 personnes et blessé et mutilé environ de 170 mille autres.
Depuis l’aube de ce mardi, plus de 112 martyrs ont été recensés dans les raids israéliens sur Gaza-ville et Khan Younes au sud de l’enclave.
Mardi, des images tournées par une journaliste de l’AFP à Tel el-Hawa, quartier du sud de Gaza-ville montrent des secouristes du Croissant-Rouge sortir des décombres le corps sans vie d’une petite fille, entièrement recouvert de poussière.
« Nous dormions dans nos maisons et soudain nous nous sommes réveillés au bruit des bombardements (…) et avons trouvé la plupart de nos voisins assassinés et blessés », a déclaré à l’AFP Sanaa al-Dreimli, une voisine.
24 des martyrs ont été tués alors qu’ils attendaient la distribution de l’aide humanitaire devant les centres de la Fondation humanitaire pour Gaza (GHF) qui s’est emparée de l’aide la confisquant aux organisations onusiennes et aux ONG.
Famine : le bilan le plus élevé en un jour
Israël tue aussi par la famine via le blocus qu’il impose sur l’enclave : 13 Gazaouis, dont 3 enfants ont succombé durant ces dernières 24 heures. « C’est le bilan le plus élevé en une seule journée », affirme ministère palestinien de la Santé à Gaza, selon lequel le bilan de de la faim et de la malnutrition est désormais 361 martyrs, dont 130 enfants.
180 Gazaouis avaient succombé à la famine pendant le seul mois d’août dernier.
Une bataille qui pourrait durer un an
Au mépris des appels lancés à l’étranger comme en Israël, réclamant de mettre fin à la guerre génocidaire, le gouvernement israélien a ordonné à l’armée d’occupation de lancer une offensive terrestre sur Gaza-ville.
L’armée israélienne se prépare « sur le plan logistique et opérationnel à des opérations de combat étendues et à la mobilisation massive de réservistes », indique un communiqué militaire, selon l’AFP. Elle a ajouté que les troupes suivaient notamment des entraînements au combat « en milieu urbain ».
En approuvant fin août les plans militaires pour la conquête de Gaza, le ministre de la Défense Israël Katz avait autorisé la mobilisation d’environ 60.000 réservistes.
La moitié d’entre eux remplaceront les forces régulières sur le front, et l’autre moitié seront dépêchés dans les quartiers généraux, les services de renseignement et l’armée de l’air.
La chaîne israélienne Channel 13 a rapporté que l’armée estime que l’occupation de la ville de Gaza pourrait durer une année entière, ajoutant que ses estimations indiquent la possibilité que 100 soldats soient tués au cours de l’opération.
Les Gazaouis envoyés vers un secteur surpeuplé et bombardé
Dans une publication sur X mardi, le porte-parole de l’armée d’occupation en arabe a averti les habitants de Gaza de « l’élargissement des opérations de combat vers la ville de Gaza ». San donner l’ordre d’évacuation.
Avichay Adraee a assuré que « des services renforcés » seraient fournis aux Palestiniens dans le secteur d’Al-Mawasi, dans le sud du territoire, parlant d’un « accès aux soins médicaux, à l’eau et à la nourriture ».
Dès les premiers mois du conflit, Israël avait désigné Al-Mawasi zone humanitaire mais ce secteur a été bombardé d’innombrables fois.
A la mi-août, le porte-parole du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme, Thameen al-Kheetan, avait déclaré que les Palestiniens n’avaient là-bas que « peu ou pas d’accès aux services et fournitures essentiels ».
Khalil al-Madhoun, 37 ans, qui vit dans un appartement partiellement détruit dans l’ouest de Gaza-ville, a expliqué avoir tenté deux fois de se rendre dans le sud, mais sans succès. « Le centre et le sud sont complètement surpeuplés », a-t-il dit à l’AFP par téléphone.
Les Nations unies estiment qu’environ un million de personnes vivent dans la ville de Gaza et ses environs, où une famine a été déclarée.
La majorité des plus de deux millions d’habitants de la bande de Gaza assiégée a été déplacée au moins une fois depuis le début de la guerre.
Source: Divers