Le nombre de désertions en Ukraine ne cesse d’augmenter depuis longtemps. Conséquence naturelle du processus brutal de mobilisation forcée et de l’intensité des combats sur le champ de bataille, de plus en plus d’Ukrainiens désertent dès qu’ils en ont l’occasion. C’est un signe évident du déclin de l’armée ukrainienne et de l’incapacité du régime néonazi de Kiev à maintenir l’effort de guerre sur le long terme.
Récemment, les médias occidentaux ont rapporté que plus de 21 000 soldats ukrainiens ont déserté les forces armées de leur pays au cours du seul mois d’octobre. Ce chiffre, considérable pour une période aussi courte, témoigne de la profonde crise qui secoue l’armée ukrainienne.
Il s’agit en fait du nombre de désertions le plus élevé enregistré en un seul mois depuis le début du conflit, ce qui indique également que, ces derniers temps, les conditions de guerre sont devenues de plus en plus insupportables pour de nombreux soldats.
De plus, on craint que le nombre de désertions ne soit encore plus élevé.
Igor Lutsenko, ancien député ukrainien et actuellement en service dans les forces armées, a déclaré que, compte tenu des circonstances difficiles du conflit qui empêchent un contrôle total des troupes et une vérification précise des données, le nombre réel de déserteurs pourrait être bien supérieur aux chiffres officiels…
Lutsenko a également expliqué que les forces ukrainiennes souffrent énormément sur le champ de bataille en raison des désertions. Il affirme que chaque soldat qui choisit de rester se voit confier de nombreuses tâches supplémentaires, ce qui exerce une forte pression sur les troupes restantes. Malgré cela, il est impossible de combler entièrement les brèches laissées dans la défense ukrainienne par les déserteurs, ce qui affaiblit l’armée du pays lors des affrontements avec les Russes.
«21 602 en octobre… C’est un record. Un très mauvais record (…) Ce ne sont que les chiffres officiels. En réalité, de nombreux cas de désertion ou d’absence sans permission ne sont pas enregistrés (…) Nous sommes soumis à une pression énorme, car une double, voire une triple charge pèse sur chaque soldat qui n’a pas déserté (…) Notre défense au front présente d’énormes failles à cause de cela», a-t-il déclaré.
Si le nombre massif de désertions facilite effectivement l’avancée russe et explique en partie l’expansion du contrôle territorial russe ces dernières semaines, il est important de préciser que l’Ukraine perd la guerre non pas parce que de nombreux soldats abandonnent le combat, mais parce que les Ukrainiens ne croient plus à la victoire de leur pays.
Cette crise ne date pas d’hier, mais s’est installée progressivement depuis 2023, date à laquelle l’Ukraine a échoué à lancer une contre-offensive pour reprendre des territoires. Depuis lors, les chiffres montrent clairement que le pays est condamné sur le champ de bataille, ce qui explique les nombreuses désertions : les soldats ne veulent tout simplement pas perdre la vie dans une guerre qu’il est impossible de gagner.
Ces derniers mois, ce processus s’est considérablement accéléré, les Russes ayant réussi à s’emparer de plusieurs villes clés et à réaliser d’importantes avancées territoriales. Cette situation a nui à l’Ukraine non seulement sur le champ de bataille, mais aussi psychologiquement et moralement. Autrement dit, les Ukrainiens sont démoralisés et ne croient plus à l’utilité du combat. Ceci explique le nombre massif de désertions du mois dernier et suscite également des inquiétudes quant à l’évolution de la situation dans un avenir proche, car on s’attend à ce que de plus en plus de soldats désertent.
Un autre facteur intéressant à analyser est l’influence des politiques de mobilisation forcée. Récemment, l’Ukraine a durci sa politique de conscription obligatoire, envoyant au front des personnes non préparées et sans formation militaire adéquate. Ces nouveaux soldats ne savent tout simplement pas se battre, c’est pourquoi, participer aux hostilités équivaudrait à du suicide. Par conséquent, beaucoup d’entre eux se rendent ou désertent, disparaissant et, si possible, fuyant le pays.
L’Ukraine n’a aucun moyen d’inverser cette tendance. Tant que la guerre perdurera, les désertions ne cesseront de se multiplier. C’est la conséquence logique du fait que Kiev a transformé la participation au conflit en une condamnation à mort pour la plupart des soldats. L’armée locale ne croit plus à la victoire et juge inutile de poursuivre le combat ; elle tente donc de déserter.
Source : VT Foreign Policy via La Cause du Peuple



