‘Israël’ s’apprête à lancer l’une de ses offensives militaires les plus coûteuses et controversées depuis le début de la guerre génocidaire contre Gaza il y a près de deux ans.
Selon des informations rapportées par le media israélien Kan, l’offensive « Chars de Gédéon II » visant à envahir la ville de Gaza coutera entre 20 à 25 milliards de shekels.
Tensions budgétaires et politiques
Cette escalade militaire survient dans un contexte de tensions croissantes. Le ministère de la guerre et celui des Finances débattent actuellement de l’augmentation nécessaire du budget militaire, ce qui pourrait entraîner des coupes dans d’autres ministères. Parallèlement, des divergences persistent entre l’échelon politique et les responsables sécuritaires, certains plaidant pour un accord négocié.
L’opération « Chars de Gédéon II » s’annonce comme l’un des épisodes les plus polémiques de cette guerre.
Une mobilisation sans précédent
L’armée d’occupation a procédé, ce mercredi 3 septembre, à la plus importante mobilisation de réservistes de son histoire.
Plus de 35 000 soldats de réserve ont été rappelés, incluant cinq brigades de combat, des commandements, du soutien logistique, des services de renseignement, l’aviation et des officiers d’état-major.
Dans les semaines à venir, 25 000 réservistes supplémentaires rejoindront les rangs, portant l’effectif total à environ 60 000 hommes pour cette invasion.
Selon la version israélienne, le principal obstacle demeure le transfert de quelque 800 000 Palestiniens de la ville de Gaza.
Les autorités d’occupation israéliennes estiment que seulement 10 000 Gazaouis ont quitté les lieux jusqu’à présent.
Selon les planifications militaires, après une courte période d’entraînement des réservistes et de repos pour les troupes régulières, ‘Israël’ pourrait être opérationnel dans environ trois semaines.
L’offensive principale est prévue pour la mi-septembre, avec les brigades régulières en première ligne lors de la phase d’encerclement, puis durant les combats urbains dans ce que Benjamin Netanyahu qualifie de « dernier bastion du Hamas ».
Les « robots chargés d’explosifs » israéliens ravagent systématiquement Gaza-ville
Entre-temps, le mouvement de résistance palestinien Hamas a dénoncé la « destruction systématique » des quartiers de la ville de Gaza par le régime israélien au moyen de robots chargés d’explosifs.
Le Hamas détaille dans un communiqué « les méthodes sans retenue du régime pour expulser près d’un million de civils, réfugiés dans la ville après avoir fui les agressions israéliennes incessantes contre la bande côtière ».
Il mentionne notamment les « bombardements aériens intensifs » sur la ville par l’armée israélienne « fasciste » et « l’utilisation de robots transportant des tonnes d’explosifs dans des zones résidentielles ».
Le Hamas a dénoncé le caractère sans précédent des atrocités, les qualifiant de « crimes de guerre et de crimes contre l’humanité » au regard du droit international.
Le Hamas a également condamné le « criminel de guerre » Benjamin Netanyahu, pour avoir déployé ces méthodes afin de poursuivre ses intentions génocidaires, quel qu’en soit le prix.
Plus de 63 500 personnes, principalement des femmes et des enfants, ont été tuées depuis octobre 2023, date à laquelle le régime de Tel-Aviv a lancé une guerre génocidaire contre le territoire palestinien.
En novembre 2024, la Cour pénale internationale (CPI) a émis des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Netanyahu et son ancien ministre de la Guerre, Yoav Gallant, pour leurs crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza.