Quand une attaque sur le point le plus faible de la défense adverse échoue, il est quasiment suicidaire de porter l’offensive sur des points plus fortifiés. C’est pour cela qu’il n’y aura pas de guerre contre l’Iran.
Par contre, les jours de John Bolton en tant que Conseiller US à la Sécurité Nationale, sont comptés.
L’aveuglement idéologique et la stratégie militaire font rarement bon ménage.
L’idée de Bolton d’envoyer 5000 militaires US en Colombie pour participer à un changement de régime au Venezuela voisin, n’a pas été retenue. Pas plus que celle, folle, consistant en l’envoi de 120 000 militaires au Moyen-Orient dont près de la moitié en Irak et le reste en Arabie Saoudite. Un remake des désastreuses guerres du Golfe I et II est totalement exclu.
Il existe un réel problème idéologique au sein de certaines élites au pouvoir aux États-Unis. Ces cercles croient que les États-Unis pourront mener avec succès une guerre mondiale sur quatre ou cinq fronts “durs” (Iran/Irak/Syrie/Liban, Golfe, Ukraine/Moldavie/Baltique, Corée du Nord, Mer de Chine orientale) au nom d’une notion assez vague comme l’exceptionnalisme ou une destinée divine mais oublient qu’ils peinent à créer une pénurie de carburants dans un pays comme la Syrie ou une crise monétaire dans un pays perdu d’Asie du Sud.
A cet égard, des personnes comme John Bolton ne vivent pas dans le réel. Ils vivent dans une auto-illusion narrative. Plus cette narration est éloignée du réel et plus elle comporte des risques réels.
C’est la raison pour laquelle un homme d’affaires peu scrupuleux mais ayant les pieds sur terre comme Donald Trump ne pourra pas s’accommoder longtemps des délires guerriers de Bolton dans un monde où le moindre faux pas sera fatal.
Source: Strategika.51