Les Etats-Unis et la Turquie semblent sérieusement divisés sur leur vision des particularités de la politique proche-orientale. Le porte-parole des forces américaines en Irak et en Syrie John Dorrian déclare que la coalition occidentale ne soutient pas l’opération turque de libération de la ville syrienne d’al-Bab.
Les désaccords entre Ankara et Washington se renforcent. Alors que le porte-parole des forces américaines en Irak et en Syrie John Dorrian déclare que la coalition occidentale ne soutient pas l’opération turque de libération de la ville syrienne d’al-Bab, le commandement militaire turc décide d’envoyer en Syrie un contingent spécial supplémentaire chargé de participer à l’opération Bouclier de l’Euphrate.
« Dès le début, les États-Unis étaient contre nos opérations en Syrie. Le but américain est évident — organiser un couloir kurde le long des frontières turques jusqu’à la province de Hatay, ce qui leur permettra d’exercer une pression permanente sur la Turquie. Il est évident que l’opération des unités turques pour libérer la ville d’al-Bab ne s’inscrit pas dans les plans de Washington », explique l’ex-commandant de l’Agence turque d’aviation, le général retraité Erdogan Karakus dans une interview accordée à Sputnik.
L’expert estime que la Turquie, du point de vue de ses intérêts nationaux, devrait coordonner ses activités en Syrie avec la Russie et les forces gouvernementales syriennes. La Turquie n’a pas besoin des territoires syriens, mais elle voudrait créer en Syrie des conditions pour y installer les trois millions de Syriens qui se trouvent actuellement sur son sol, indique M. Karakus.
« À mon avis, la Turquie se rend parfaitement compte de la situation dans la République arabe et connaît les intentions des pays occidentaux. Actuellement, il est fort probable qu’Ankara fasse des efforts afin d’affaiblir l’influence de la coalition occidentale en Syrie et en Irak », déclare l’expert.
Karakus explique que cette action de la Turquie pourra être accomplie seulement en cas d’interaction étroite et de coordination de ses activités avec Moscou et Damas. Voilà pourquoi travailler avec eux apparaît si important pour Ankara.
Source: Sputnik