Les nouvelles révélations sur les émeutes qui ont éclaté au lendemain de la décision de hausse des prix d’essence en Iran portent essentiellement sur les dégâts qui ont découlé de deux jours d’émeutes, les 15 et 16 de ce mois-ci. Leur ampleur confirme la version officielle de Téhéran selon laquelle il ne s’agissait pas d’une simple réaction, mais d’une insurrection bel et bien préparée d’avance. Avec des implications étrangères.
Le bilan final de ces deux jours d’émeutes a été livré par le ministre de l’intérieur dans une déclaration à la première chaine de télévision iranienne.
« Les malfaisants ont tenté dans l’une des villes de faire exploser son plus grand dépôt d’essence. S’ils avaient pu le faire, ils auraient brulé la moitié de la ville », a affirmé Rahmani Fadli , le mardi 26 novembre, sans signaler de quelle ville il s’agit. Les malfaisants est le terme attribué par les dirigeants et les médias iraniens aux émeutiers.
Selon lui, 500 émeutiers s’étaient dirigés vers le siège de la télévision et de la radio, à Téhéran, afin de l’occuper, mais ont été stoppés à une distance de 3 km avec l’aide des forces de sécurité intérieure.
M. Fadli a aussi révélé que le nombre des éléments des forces de l’ordre et des volontaires des Bassidjs qui ont été blessés est le double de celui des émeutiers et des fauteurs de trouble qui l’ont été.
50 centres militaires et sièges de police ont été attaqués, précise le ministre de l’intérieur.
Et d’ajouter : « ont aussi été attaqués ou brûlés 34 ambulances, 731 banques, 140 endroits publics, 9 centres religieux, 70 stations d’essence, 307 voitures privées non gouvernementales, 183 véhicules militaires et 1076 motos ».
« Le nombre de ceux qui avaient participé aux manifestations ne dépasse pas les 200.000 », a-t-il aussi signalé.
Au terme des deux jours d’émeutes qui ont été rapidement contrôlés par les forces de l’ordre, de nombreux responsables iraniens et des gardiens de la révolution ont assuré que ces émeutes étaient préparées d’avance avec l’aide de protagonistes régionaux et internationaux. Ils ont accusé les Etats-Unis, la France, l’Arabie saoudite et Israël d’implication et de financement de l’insurrection. Il est question que des organisations terroristes à l’instar des Moujahidine du peuple, de l’organisation séparatiste kurde PJAK et de Daech ont fait part aux émeutes.