L’Iran a procédé, mardi 14 janvier, à plusieurs arrestations à la suite du crash du boeing ukrainien, abattu « par erreur » le 8 janvier par un missile iranien près de Téhéran, tuant les 176 passagers à bord.
Il s’agit des premières arrestations annoncées par la République islamique depuis le crash de l’avion, qui transportait en majorité des Iraniens et des Canadiens.
« Une vaste enquête a été menée et des gens ont été arrêtés », a déclaré le porte-parole de la justice Gholamhossein Esmaili, qui s’exprimait lors d’une conférence de presse télévisée. Il n’a pas précisé le nombre de personnes arrêtées.
Plus tôt dans la journée, le président iranien Hassan Rohani avait assuré, lors d’une allocution télévisée, que son pays devait « punir » tous les responsables du crash du vol Ukraine Airlines.
« C’est une erreur impardonnable », a-t-il déclaré. « Les forces armées iraniennes qui admettent leur erreur, c’est une bonne première étape mais nous devons nous assurer que cela ne se reproduira jamais », a-t-il poursuivi, ajoutant que son gouvernement était « redevable devant les Iraniens et les autres nations qui ont perdu des vies dans cet accident ».
C’est la première intervention d’Hassan Rohani à la télévision d’État depuis le crash de l’avion. Il avait simplement publié un communiqué et un tweet pour exprimer de ses regrets.
« Pour notre peuple, il est très important dans cet accident que quiconque ayant été fautif ou négligent à tout niveau » soit poursuivi en justice, a-t-il affirmé. « Tous ceux qui doivent être punis seront punis », a-t-il assuré. Le système judiciaire doit former un tribunal spécial avec des juges de haut-rang et des douzaines d’experts (…) le monde entier va regarder », a poursuivi Hassan Rohani.
Après avoir démenti l’hypothèse selon laquelle l’avion d’Ukraine International Airlines ait pu être abattu par un missile iranien, les forces armées iraniennes ont fini par reconnaître samedi matin leur responsabilité dans ce drame, évoquant une « erreur humaine ».
Source: Avec AFP