L’armée syrienne se trouve à 500 mètres de la ville stratégique Maaret al-Noomane, la deuxième plus grande ville de la province d’Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie.
Selon les médias syriens, les forces gouvernementales se sont emparées ce dimanche de la région Wadi Abou Daïf, dans le sud-est de cette province
L’armée syrienne est désormais « aux portes de Maaret al-Noomane » dont les « portes sont désormais grandes ouvertes », a indiqué ce dimanche 26 janvier le quotidien Al-Watan, proche du pouvoir syrien.
Selon l’agence syrienne officielle Sana, plusieurs villages et localités ont été libérés ces deux derniers jours.
7, avance l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), instance médiatique de l’opposition syrienne pro occidentale.
La province d’Idleb et des segments des provinces voisines d’Alep, de Hama et de Lattaquié constituent le dernier grand bastion échappant au contrôle de Damas, qui a maintes fois exprimé son intention de le reprendre.
La région est dominée par les groupes jihadistes takfiristes de Hayat Tahrir al-Cham (HTC), à leur tête le front al-Nosra, l’ex-branche syrienne d’Al-Qaïda. Des groupes rebelles y sont aussi présents.
La ville de Maarat al-Noomane est d’autant plus stratégique qu’elle se situe sur l’autoroute reliant Alep à Damas (M5).
C’est en 2012 qu’elle est sortie du giron de l’Etat syrien, après avoir été occupée par les groupes de la milice de l’Armée syrienne libre, qui a directement procédé à une campagne de liquidations et d’arrestations contre ceux qui avaient marqué leur soutien au gouvernement syrien.
En 2013, elle est occupée par Daech, dans la foulée de son extention dans la province. Elle a alors été le théatre de combats entre ce dernier et la milice « Front des révolutionnaires de Syrie », qui était dirigé par un officier de l’armée syrienne qui avait fait défection, Jamal Maarouf. Il vit actuellement en Turquie après en avoir été délogé en 2014, à l’issue de combats féroces avec le front al-Nosra, qui affichait à cette époque son loyauté envers al-Qaïda.
Selon l’AFP, les forces régulières « soutenues par l’aviation russe, ont intensifié leurs attaques sur le sud de la province d’Idleb depuis décembre ».
Depuis cette date, 358.000 personnes ont été déplacées, en grande majorité des femmes et des enfants, selon l’ONU.
Cette escalade coïncide avec un récent regain d’attaques menées par le régime dans l’ouest de la province d’Alep, également sous le contrôle des jihadistes et des rebelles, qui jouxte la province d’Idleb.
Citant une source militaire, l’agence officielle Sana a indiqué dimanche que l’offensive en cours dans l’ouest d’Alep et le sud d’Idleb « comprendra de vastes opérations sur le terrain qui ne s’arrêteront pas avant l’éradication du terrorisme ».
Un cessez-le-feu annoncé en janvier par Moscou, allié de Damas, est resté lettre morte.
Le pouvoir syrien, qui contrôle désormais plus de 70% du pays, a maintes fois exprimé sa détermination à reconquérir cette région, où vivent environ trois millions de personnes.
Source: Divers