Le renforcement du cessez-le-feu et la conclusion d’accords permanents en Libye constituent pour la Ligue arabe des priorités dans la résolution du conflit dans ce pays, a déclaré Ahmed Aboul Gheit, secrétaire général de l’organisation, intervenant lors d’un sommet de l’Union africaine à Addis-Abeba, en Éthiopie.
La Ligue arabe et l’Union africaine doivent coordonner leurs efforts pour désamorcer la crise en Libye, a souligné le secrétaire général de l’organisation panarabe, Ahmed Aboul Gheit, dans la capitale éthiopienne où le 33e sommet de l’Union africaine (UA) a entamé ses travaux dimanche 9 février.
«Le renforcement de l’actuelle trêve, l’enregistrement d’ententes permanentes de cessez-le-feu et le suivi de ce dernier, ainsi que l’arrêt de toutes les formes d’ingérence extérieure dans le problème libyen doivent constituer des priorités de ces efforts», a insisté le secrétaire général de la Ligue.
Le dossier libyen s’est retrouvé au centre du sommet africain, qu’il s’agisse de l’initiative de cessez-le-feu en 2020, du problème des réfugiés ou des personnes déplacées internes.
La communauté internationale peine à régler la crise en Libye
Berlin a accueilli le 19 janvier une conférence internationale sur la Libye qui a associé plusieurs pays comme la Turquie et l’Égypte, ainsi que l’Union européenne et les Nations unies. Fayez el-Sarraj, chef du gouvernement d’union nationale (GNA), et Khalifa Haftar, commandant de l’Armée nationale libyenne (ANL), étaient aussi présents, sans qu’il y ait toutefois un dialogue direct entre ces deux derniers.
Cette conférence berlinoise a débouché sur un appel au cessez-le-feu dans toute la Libye et aux puissances étrangères à ne pas s’ingérer dans le conflit en respectant notamment l’interdiction de livrer des armes aux belligérants.
On ne perçoit toujours pas de paix en Libye
Plusieurs pays membres de l’Otan, la France de Sarkozy en tête, ont attaqué la Libye en 2011. Une guerre civile en a suivi, le gouvernement de Mouammar Kadhafi a été renversé et il a été assassiné. Le pays s’est divisé. Le GNA de Fayez el-Sarraj, soutenu par les Nations unies et l’Union européenne, s’est installé à Tripoli, alors que dans l’est de la Libye siège un parlement élu par le peuple et appuyé par l’Armée nationale libyenne du maréchal Haftar. Le pays est toujours déchiré en plusieurs entités rivales.
Source: Sputnik