L’Arabie a annoncé, le 26 mars 2015, à partir de la Maison Blanche, une guerre contre le Yémen. Après 1800 jours, la coalition dirigée par l’Arabie saoudite a lancé plus de 250 000 frappes aériennes, largué des milliers de bombes à fragmentation, et mené des centaines de frappes d’artillerie ou des pilonnages via mer ou par voie terrestre causant la mort de dizaines de milliers de civils yéménites.
Les frappes de la coalition ont notamment visé des quartiers résidentiels, des marchés, des routes, des mosquées, des villages et des villes, et détruit quasi-totalement les infrastructures de ce pays le plus pauvre de la péninsule arabe.
Le Centre Ain al-Insania, une organisation indépendante de la société civile, a recensé « 42 582 civils tués et blessés suite aux frappes de la coalition ».
Et de préciser : « 16 618 d’entre eux ont trouvé la mort, dont 3 725 enfants, 2 357 femmes. Alors que 25 964 autres ont été blessés ou handicapés, dont 3 941 enfants et 2 721 femmes ».
S’agissant des infrastructures, le rapport confirme que « 8610 installations civiles ont été ciblées par les raids de la coalition saoudienne, à savoir : 15 aéroports, 16 ports, 1990 réservoirs d’eau, 297 stations électriques, 3819 routes et ponts, 520 réseaux de télécommunication et 1953 installations gouvernementales ».
Par ailleurs, « 458 061 maisons, 1072 écoles et centres éducatifs, 173 universités, 358 hôpitaux et centres médicaux, 6456 champs agricoles, 1336 mosquées, 46 centres médiatiques, 241 et sites archéologiques, 357 installations touristiques et 129 installations sportives et plus de 21 mille établissements économiques ont été détruits ou endommagés par le pilonnage saoudien ».
Une autre ONG des droits de l’homme, Legal Center for Rights and Development, a elle aussi publié un bilan sur les crimes de l’Arabie saoudite au Yémen, durant ces cinq dernières années. Les chiffres avancés par cette ONG sont très proche de ceux recensés par le Centre Ain al-Insania.
Source: Traduit à partir d'AlMasirah