Trois étudiantes chinoises ont été interpellées mardi en région parisienne alors qu’elles distribuaient des « kits Covid » à des membres de la communauté chinoise. Soupçonnées de ne pas respecter les consignes de réquisition, elles ont été remises en liberté après intervention de l’ambassade de Chine.
Les étudiantes ont été arrêtées mardi un peu avant midi, a-t-on appris jeudi de sources concordantes. La police municipale à Asnières-sur-Seine, au nord de Paris, a procédé à un contrôle, attirée par un attroupement devant une station de métro, a indiqué une source policière, confirmant une information de la chaîne d’information LCI.
Les trois jeunes femmes distribuaient des kits contenant masques, gants, lingettes ainsi que de la médecine chinoise, exclusivement réservés aux membres de la diaspora. La police a saisi 1.000 masques.
Une voiture de l’ambassade de Chine avait déposé ces étudiantes sur place afin d’assurer la distribution.
Lors de leur garde à vue, les trois femmes âgées de 25, 28 et 32 ans et qui ne disposaient d’aucun papier diplomatique, ont affirmé « avoir été contactées par l’ambassade pour faire la distribution », a rapporté une source judiciaire.
Elles ont assuré qu’il s’agissait d’une distribution gratuite et qu’aucune vente n’avait eu lieu. L’ambassade de Chine a déclaré dans un communiqué avoir dépêché immédiatement plusieurs de ses agents au commissariat d’Asnières pour demander leur libération.
« Les trois étudiantes ont été libérées dans l’après-midi. Les +paquets de santé+ leur ont été restituées », a poursuivi l’ambassade.
« Etant donné que ça provenait d’un stock de l’ambassade, l’infraction de non-respect des réquisitions était non caractérisée et l’affaire a été classée », a expliqué une source judiciaire.
Dans son communiqué, l’ambassade de Chine évoque également une affaire similaire avec l’interpellation dimanche de deux responsables d’associations chinoises arrêtés en possession de masques. Ils ont depuis été libérés.
Ces masques « sont entrés sur le territoire français par voie légale » et les deux hommes « n’ont pas enfreint les lois et règlements pertinents français », écrit l’ambassade de Chine.
« Nous avons exprimé nos préoccupations au département compétent du gouvernement français sur ces affaires et nos souhaits que ce genre d’événement ne se reproduise plus », conclut l’ambassade, qui compte poursuivre la défense des « droits et intérêts légitimes des compatriotes chinois en France ».
Source: AFP