Le secrétaire général adjoint du Hezbollah, cheikh Naïm Qassem, a exprimé son soutien au gouvernement de Hassan Diab, qui essaie de lutter contre la crise économique et financière que traverse le Liban.
«La situation dans laquelle le Liban se trouve est le résultat des politiques gouvernementales datant de plusieurs années . Le gouvernement actuel œuvre à résoudre tous les dossiers et mérite qu’on lui donne une chance», a déclaré cheikh Qassem dans un entretien, diffusé ce mardi 28 avril par la radio al-Nour.
«Le gouverneur de la banque centrale du Liban (BDL), Riad Salamé, a une part de responsabilité dans la situation, mais pas lui seul. La position du Hezbollah sur ce sujet est claire. Nous estimons qu’il est nécessaire de discuter de la question de la BDL au sein du gouvernement, et non dans les médias, afin de prendre une décision adéquate conformément à l’intérêt du pays», a souligné le cheikh Qassem.
«Imputer la responsabilité au Hezbollah de ce qui se passe au Liban est irréaliste», a-t-il ajouté. Il répliquait aux récentes déclarations des chefs du PSP et des Forces libanaises, respectivement Walid Joumblatt et Samir Geagea qui ont critiqué le parti de la résistance lors de leur interview avec des médias saoudiens.
« Le Hezbollah ne ripostera pas à ces campagnes parce qu’il est en pleine action pour le pays et se désintéresse des controverses politiques », a-t-il ajouté, assurant que « les tentatives de semer la zizanie se solderont par un échec »
«Certaines parties veulent la chute du gouvernement, mais leurs capacités et la conjoncture actuelle n’autorisent pas que l’on en arrive là. Le gouvernement est fort, il est bien en place et a commencé à instaurer des mesures pour placer le pays sur le bon chemin», a assuré cheikh Qassem, saluant notamment son action dans la lutte contre le coronavirus.
Interrogé sur la valeur record atteinte par le dollar accusant une perte de plus de 150% et dépassant le seuil de 4000 livres libanaises dans le marché noir, il a répondu que ceci est « le résultat d’une accumulation d’erreurs et de l’action négative de la BDL».
Le n°2 du Hezbollah a déclaré avoir formulé certaines remarques sur le plan de réformes préparé par le gouvernement.
«Sur le principe, nous ne sommes pas en faveur de la privatisation, mais un partenariat (public-privé) pourrait être bénéfique dans certains cas», a-t-il déclaré.
« La lutte contre la corruption a ses propres moyens et la réforme nécessite des démarches pratiques », a souligné cheikh Qassem.
Source: Divers