L’Agence d’information sur l’énergie (EIA) des Etats-Unis a annoncé mardi que les incertitudes liées à la pandémie de COVID-19 allaient perdurer sur les marchés de l’énergie, les effets des mesures d’atténuation ne s’étant pas encore stabilisés.
Dans ses Perspectives à court terme sur l’énergie (STEO) du mois de mai, l’EIA a indiqué que la réduction de l’activité économique liée à la pandémie avait entraîné d’importants changements dans les schémas de l’offre et de la demande en matière d’énergie. Les prix du pétrole brut ont considérablement baissé depuis début 2020, et restent pour certains à leur plus bas niveau depuis plus de 20 ans.
Selon l’organisation, les prix du Brent brut seront en moyenne de 34 dollars américains le baril en 2020, contre une moyenne de 64 dollars le baril en 2019. L’EIA prévoit également que les prix du Brent grimperont jusqu’à une moyenne de 48 dollars le baril en 2021, soit 2 dollars de plus que les estimations faites le mois dernier.
L’EIA a estimé que la consommation mondiale de pétrole et de combustibles liquides au premier trimestre 2020 allait globalement diminuer de 5,8 millions de barils par jour par rapport à la même période l’an dernier. Elle prévoit également une baisse de 8,1 millions de barils par jour de la demande mondiale de pétrole et de combustibles liquides en 2020 par rapport à l’année dernière, puis une nouvelle hausse de 7 millions de barils par jour en 2021.
L’organisation s’attend à ce que les stocks mondiaux de combustibles liquides augmentent en moyenne de 2,6 millions de barils par jour en 2020, après une baisse de 0,2 million en 2019. Les stocks seront plus importants au premier semestre 2020 en raison des nombreuses limitations sur les voyages et de la forte baisse de l’activité économique. A partir du troisième trimestre 2020, alors que l’économie mondiale commencera à se redresser, la demande devrait cependant enregistrer une croissance plus marquée, contribuant ainsi à faire baisser les stocks mondiaux de pétrole.
Source: Xinhua