Le conseiller du Guide suprême de la République islamique d’Iran, Ali Shamkhani, a déclaré que que « Téhéran a deviné dès le début que les négociations avec les États-Unis ne visaient pas à parvenir à un accord, mais plutôt à préparer le terrain à l’incitation à la violence et à la déstabilisation en Iran ».
« Les dirigeants iraniens étaient prêts à tous les scénarios », a-t-il assuré dans une interview à la télévision iranienne.
Il a rappelé que les commandants martyrs de l’armée iranienne et des Gardiens de la révolution tués les premiers jours de l’offensive israélienne contre son pays ont été remplacés en seulement 12 heures.
« Les opérations qui ont suivi ont été menées conformément aux plans établis au préalable », a-t-il souligné. Ce qui illustre selon lui « l’état de préparation sécuritaire et militaire de l’Iran pour contrer toute escalade ou tentative d’infiltration ».
Sur l’efficacité des frappes de missiles iraniens contre Israël pendant les 12 jours de guerre, il a dit : « J’ai deviné que nous leur infligions des coups durs vu la colère des médias occidentaux ».
Shamkhani qui avait été grièvement blessé dans un raid dès les premiers jours de l’offensive israélienne s’est arrêté sur la tentative de son élimination. « Je sais pourquoi j’étais la cible d’un attentat, mais je ne peux pas en parler maintenant, mais on peut dire que je les ai épuisés ».
Le commandement de l’armée israélienne avait publié après quelques jours de cette tentative la nouvelle de son assassinat.
Et d’ajouter: « Après que ma maison a été prise pour cible, je suis resté sous les décombres pendant trois heures. J’ai subi des fractures à la poitrine et j’ai prié la prière du matin dans cet état. Au début, j’ai cru à qu’il s’agissait d’un tremblement de terre, mais lorsque j’ai entendu le bruit de la voiture, j’ai su que ce n’était pas un tremblement de terre. Je n’ai pas eu peur, pas un instant, de l’attaque sioniste. »
Le conseiller Ali Shamkhani a fait sa première apparition publique depuis la tentative d’assassinat samedi sur la place de la « Révolution » à Téhéran, où il a participé au cortège funèbre de 60 commandants martyrs.
« Ils ont dit que mes jambes ont été amputées. Quand bien même elles seraient amputées, que pourraient m’empêcher de faire mes deux jambes? », a-t-il souligné.
« Je n’ai plus de maison ni de bureau, mais lorsque j’ai vu votre insistance j’ai décidé de vous rencontrer, après avoir participé aux cérémonies funéraires des martyrs », a-t-il aussi dit à l’animateur de la télévision iranienne.
Source: Médias