Les services secrets des États-Unis, qui accusent la Russie de collaborer avec les talibans, participent au trafic de stupéfiants en Afghanistan, a déclaré le représentant spécial du Président russe pour l’Afghanistan, Zamir Kaboulov, cité par la chaîne de télévision Rossiya 1.
Des agents secrets américains opérant en Afghanistan sont impliqués dans le trafic de drogue entre ce pays et l’Europe, a annoncé samedi 4 juillet Zamir Kaboulov, représentant spécial du Président russe pour l’Afghanistan et directeur du département Asie au ministère russe des Affaires étrangères.
« Il s’agit d’innombrables pots-de-vin perçus pour des projets réalisés dans ce pays, de la participation au narcotrafic de ces merveilleux agents de renseignement américains qui accusent la Russie. Leurs avions décollent de Kandahar, de Bagram sans aucun contrôle pour aller n’importe où, en Allemagne ou en Roumanie. C’est une grosse affaire. Chaque Afghan de Kaboul vous le dira […]. C’est un secret de polichinelle. Tout le monde le tient déjà pour acquis », a indiqué le diplomate à la chaîne de télévision Rossiya 1.
Scandale autour d’attaques « commandées » en Afghanistan
Le journal New York Times avait précédemment affirmé, se référant à des sources anonymes au sein du renseignement américain, que les services secrets russes auraient offert des récompenses à des combattants ayant des liens avec les talibans pour des attaques contre les soldats américains déployés en Afghanistan. Selon le journal, qui ne fournit aucune preuve de ses allégations, le Président Trump est au courant de cette affaire.
L’ambassade de Russie aux États-Unis a exigé que les autorités américaines réagissent aux menaces reçues par les diplomates russes en raison de ces informations sur l’Afghanistan.
Le ministère russe des Affaires étrangères a qualifié ces déclarations du New York Times de fausses.
La Maison-Blanche, le Pentagone et les services de renseignement des États-Unis ont pour leur part noté qu’ils ne disposaient pas de preuves et que M.Trump n’a pas reçu d’informations à ce sujet.
Donald Trump a en outre affirmé qu’il s’agissait d’un article commandé et que l’histoire sur une collaboration présumée de Moscou avec les talibans avait été inventée pour nuire au Parti républicain et à lui-même.