Le président turc Recep Tayyip Erdogan a critiqué dans un discours télévisé samedi 24 octobre avec virulence l’attitude de son homologue français Emmanuel Macron envers les musulmans.
« Tout ce qu’on peut dire d’un chef d’Etat qui traite des millions de membres de communautés religieuses différentes de cette manière, c’est: allez d’abord faire des examens de santé mentale », a déclaré M. Erdogan.
Il y a deux semaines, M. Erdogan avait dénoncé comme une provocation les déclarations du président français sur le « séparatisme islamiste » et la nécessité de « structurer l’islam » en France.
« Les déclarations de Macron selon lesquelles l’Islam est en crise sont une provocation claire, qui dépasse le simple manque de respect », avait affirmé M. Erdogan lors d’un discours à Ankara.
Les propos du chef de l’Etat français sur la nécessité de « structurer l’islam » en France avaient particulièrement froissé le président turc.
« Qui es-tu pour parler de structurer l’Islam ? », a-t-il martelé. « C’est de l’insolence et c’est dépasser les bornes ».
Le projet de loi sur la lutte contre « les séparatismes » en France vient s’ajouter à une longue liste des discordes entre M. Macron et son homologue turc.
L’Europe «prépare sa propre fin»
Critiquant la politique des pays européens à l’égard des musulmans, le Président Erdogan a prédit la fin de l’Europe en évoquant même un «fascisme européen».
L’Europe a «ouvert un front contre les musulmans» ce qui signifie le début de sa fin, a-t-il déclaré.
«Le fascisme européen est entré dans une nouvelle étape avec ce type d’attaques contre les droits des citoyens musulmans. L’Europe prépare sa propre fin avec le front qu’elle a ouvert contre les musulmans. S’ils n’y mettent pas fin, cette maladie rongera toute l’Europe de l’intérieur», a prévenu M.Erdogan.
Le Président a ainsi commenté une opération menée par la police de Berlin le 21 octobre dans la mosquée Mevlana alors que la communauté se rassemblait pour les prières du matin.
Selon le journal turc Sabah, plusieurs des 150 policiers chargés de perquisitionner la mosquée dans le cadre d’une enquête financière ont marché sur les tapis de prière avec leurs chaussures.
Sources: AFP + Sputnik