Le conseiller juridique auprès du ministère yéménite des Droits de l’Homme, Hamid Al-Rafiq, a salué la décision du gouvernement italien de stopper les ventes d’armes aux pays de la coalition qui mène depuis mars 2015 une guerre meurtrière contre le Yémen.
Et d’ajouter : « La décision italienne est positive et tardive. Nous espérons des pays qui soutiennent la coalition d’agression de bloquer toutes les ventes d’armes », rapporte la télévision yéménite AlMasirah.
Il a en outre expliqué que « les mesures visant à mettre fin aux transactions d’armes sont les bienvenues, mais ce qui importe le plus c’est de mettre fin à l’agression et de lever le blocus imposé contre le Yémen ».
M.Rafiq a dans ce contexte noté que « la fermeture de l’aéroport de Sanaa et l’embargo contre les Yéménites par les pays de coalition ont fait plus de victimes que les armes larguées contre le Yémen ».
Et de conclure : « Celui qui soutient la coalition militairement ou par ses positions est un partenaire dans le crime conformément au droit international ».
Il convient de rappeler que l’Italie a annoncé vendredi 29 janvier qu’elle va arrêter ses exportations d’armes vers l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, deux pays impliqués dans la guerre contre le Yémen.
Après avoir suspendu dans un premier temps ces exportations, l’Italie les arrête donc clairement. Une décision qualifiée « d’historique » par le Réseau italien pour la paix et le désarmement. Selon cette ONG, 12 700 bombes ne seront donc pas livrées.
La décision de l’Italie intervient après celle des États-Unis. Mercredi, la nouvelle administration Biden a annoncé suspendre des ventes d’armes à l’Arabie saoudite et d’avions de chasse F35 aux émirats, afin de « réexaminer » les décisions prises sous la présidence de Donald Trump.
Rappelons que la guerre saoudo-émirati-US contre le Yémen a fait des dizaines de milliers de morts et provoqué la pire crise humanitaire au monde, selon l’ONU.