La milice kurde syrienne des Forces démocratiques syriennes devrait avoir entamé ce mardi 2 février la levée du siège des quartiers loyalistes deux villes de Hassaké et de Qamichli, dans le nord-est syrien.
Selon l’agence syrienne Sana, les FDS ont commencé à lever les barrières de béton dans les deux quartiers de Tay et Jalko à Qamichli.
Ces deux villes font l’objet d’un siège imposé par les milices kurdes collaboratrices des Etats-Unis depuis plus de trois semaines.
Tout y manque : les produits alimentaires, le carburant… Le courant électrique y est presque inexistant…
La semaine passée, les habitants des deux villes ont manifesté devant les barrages des FDS et les miliciens ont ouvert le feu en l’air pour les disperser. Refusant d’ouvrir les routes.
Ce mardi, une manifestation a eu lieu dans la ville de Deir Ezzor en solidarité avec ces habitants.
Les kurdes justifient leurs mesures en accusant les forces gouvernementales syriennes d’assiéger des quartiers kurdes dans la ville d’Alep, al-Achrafiyeh et cheikh Maksoud ainsi que la localité Tal Refaat. Ils réclament aussi la libération de 450 personnes qui ont été arrêtés à Alep et sa province et de permettre à leurs blessés d’être soignés dans le hôpitaux militaires de Damas, rapporte le quotidien libanais al-Akhbar.
Faisant état d’un accord conclu entre le gouvernement syrien et les FDS sous les auspices de la Russie, al-Mayadeen Tv indique que des réunions ont eu lieu au cours des deux derniers jours entre des responsables militaires et de sécurité dans la ville d’Alep avec des responsables des FDS en présence de responsables russes.
L’accord stipule la levée du siège des villes de Hassaké et Qamishli. En échange de celle des quartiers d’Alep.
Des sources gouvernementales ont indiqué pour Al-Mayadeen que des mesures devraient être prises ce mardi après-midi pour lever progressivement le siège des quartiers des villes de Hassaké et de Qamichli, après que le gouvernement syrien aura pris des mesures similaires à Alep.
Elles ont également indiqué qu’un convoi de carburant est entré à Hassaké peu de temps avant, dans l’espoir de commencer à prendre les premières mesures pour acheminer aujourd’hui des denrées alimentaires dans ses quartiers assiégés.
Elles ont toutefois estimé qu’on ne peut pas dire que le blocus a été levé tant que toutes les mesures prises avant le début du blocus ne soient supprimées. Selon elles, il n’y a aucune garantie complète de mise en œuvre de l’accord, compte tenu que les FDS reçoivent leurs instructions de l’occupant américain.
Il y a deux jours, deux miliciens armés des FDS ont péri lors de l’explosion d’engins piégés ciblant une colonne de leurs véhicules militaires, sur la route d’Al-Kharafi dans la campagne sud de Hassaké.
Source: Divers