L’Iran aurait chargé des mines navales sur des navires dans le golfe Persique le mois dernier, laissant craindre une volonté de bloquer le détroit d’Ormuz, l’un des points névralgiques du commerce mondial d’hydrocarbures, ont prétendu deux responsables américains s’exprimant sous couvert d’anonymat.
Ces informations, rapportées par Reuters, proviennent de renseignements collectés par les services américains après l’agression israélo-US contre l’Iran le 13 juin ayant duré 12 jours.
Bien que les mines n’aient pas été déployées, ce geste a été interprété à Washington comme un signal clair que Téhéran envisageait sérieusement de fermer le détroit.
Une telle action paralyserait près de 20 % du trafic mondial de pétrole et de gaz naturel, avec des conséquences économiques majeures à l’échelle planétaire.
Le 22 juin, dans la foulée des frappes américaines contre trois sites nucléaires en Iran, le Parlement iranien a même adopté une résolution appelant à la fermeture du détroit. Toutefois, cette décision reste symbolique : seul le Conseil suprême de sécurité nationale peut ordonner une telle mesure.
Le détroit d’Ormuz, large de 34 km à son point le plus étroit, joue un rôle essentiel pour les exportations de pétrole de pays comme l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, le Koweït, l’Irak et le Qatar.
Selon une estimation de l’agence américaine du renseignement militaire en 2019, l’Iran disposerait de plus de 5 000 mines marines pouvant être rapidement déployées par de petites embarcations rapides.
Rappelons qu’aux premières heures du 13 juin, le régime israélien a lancé une agression tous azimuts sur le sol iranien en ciblant divers sites militaires, nucléaires et civils, coûtant la vie à des dizaines de hauts commandants militaires et de scientifiques nucléaires ainsi qu’à des civils, dont des dizaines des femmes et d’enfants.
Le 22 juin, les États-Unis ont rejoint le régime israélien dans l’assaut et bombardé trois sites nucléaires iraniens, en violation grave de la Charte des Nations Unies, du droit international et du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP).
Un jour plus tard, l’Iran a lancé une vague de missiles sur la base aérienne d’al-Udeid au Qatar – la plus grande base militaire américaine en Asie de l’ouest – en représailles à l’agression.
Alors que les forces armées iraniennes pilonnaient ‘Israël’ et ses infrastructures militaires et industrielles, en utilisant de nombreux missiles de nouvelle génération qui touchaient précisément les cibles désignées, le régime sioniste, acculé, a été contraint de déclarer un cessez-le-feu unilatéral, conformément à un accord proposé par Washington, afin d’empêcher de nouvelles frappes de missiles iraniens.