Le guide suprême iranien l’ayatollah Ali Khamenei a accusé les puissances occidentales de mentir et de vouloir priver l’Iran de ses atouts de force et de ses capacités défensives, estimant que leur opposition aux armes nucléaires n’est qu’un prétexte.
« Les occidentaux disent qu’ils s’opposent aux armements nucléaires. Ils mentent. Ce n’est pas leur cause. Ils s’opposent même à notre acquisition des armes classiques et des capacités défensives. Ils veulent prendre les atouts de force de l’Iran. Sinon, le principe que le pays a besoin de l’enrichissement est pris pour acquis », a-t-il écrit sur sa page Twitter, ce dimanche 28 février.
La supériorité militaire d’Israël est === auxquels veillent les puissances occidentales depuis son implantation au Moyen-Orient. Or elle se trouve plus que jamais menacée par l’acquisition par l’Iran d’une importante puissance balistique, dont l’avantage est qu’elle est le fruit de sa propre industrie.
Dès le début des tractations qui ont précédé l’accord du PGCA, les responsables occidentaux ont essayé d’y inclure ce programme balistique. En vain, le refus de l’imam Khamenei étant catégorique.
L’ex-président Donald Trump a tenté sa chance, et s’en est retiré en 2018, réimposant des sactions et exigeant sa réintroduction. Et récemment, les capitales européennes ont suivi le pas, conditionnant le retour à l’accord à ce que ce programme soit compris dans les tractations, ainsi que le rôle de l’Iran dans la région, taxé de déstabilisateur, en allusion à son soutien aux mouvements et aux pays qui résistent.
Le lundi 22 février, l’imam Khamenei avait assuré que « le gouvernement iranien n’a pas renoncé à l’accord nucléaire en réponse à sa violation de la part des occidentaux , mais il baissé progressivement certains de ses engagements», soulignant que « si les protagonistes occidentaux respectent leurs engagements, l’Iran révisera sa position ».
« Le niveau de l’enrichissement de l’uranium pourrait atteindre les 60% et ne s’arrêtera pas aux 20%. Nous prendrons les mesures nécessaires compte tenu des besoins du pays », a-t-il ajouté.
Ayant assuré lors de sa campagne électorale vouloir retourner à l’accord nucléaire conclu en 2015, le président américain Joe Biden tarde à passer à l’acte.
Dans un premier moment, alors que Téhéran exige de mettre un terme aux sanctions comme première démarche pour réactiver l’accord, il lui a demandé de faire le premier pas en retournant aux engagements qui lui avaient réclamé en échange de l’arrêt des sanctions, et qu’il avait suspendu en réaction au retrait américain.
Dernière manœuvre des responsables iraniens : ils prônent un renforcement de la diplomatie avec l’Iran tout en voulant maintenir les sanctions.
Les Iraniens accusent Biden de ne rien faire pour se démarquer de son prédécesseur.
Source: Médias