L’Iran a commencé à enrichir de l’uranium à hauteur de 60% en isotope 235, comme annoncé le 13 avril, rapporte une agence iranienne en citant le chef du programme nucléaire du pays.
« L’enrichissement d’uranium à 60% est en cours dans les installations nucléaires de Martyr-Ahmadi-Rochan » à Natanz, dans le centre de l’Iran, a indiqué l’agence Tasnim, citant le chef de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA), Ali-Akbar Saléhi, sans plus de détails.
Pour sa part, le président du Parlement iranien a annoncé, vendredi 16 avril, que Téhéran était parvenu à enrichir de l’uranium à 60%, une initiative présentée comme une réponse au sabotage du site nucléaire iranien de Natanz, que la République islamique attribue à ‘Israël’.
« Je suis fier d’annoncer qu’à 00h40 (…) les scientifiques iraniens ont été capables de produire de l’uranium enrichi à 60% », a annoncé Mohammad Baqer Qalibaf sur Twitter, rapporte Reuters.
Des discussions indirectes sont en cours à Vienne pour tenter de relancer l’accord conclu en 2015 par Téhéran avec six grandes puissances, qui limite à 3,67% le degré d’enrichissement de l’uranium produit par l’Iran, bien en deçà du seuil de 20% atteint par Téhéran avant de signer le pacte, et de celui de 90% nécessaire à la fabrication d’une arme atomique.
Téhéran a cessé de respecter ses engagements en matière nucléaire après le retrait unilatéral en 2018 des États-Unis de Donald Trump de l’accord de Vienne et le rétablissement des sanctions américaines. Trump voulait obliger la République islamique à revenir à la table de négociations pour la pousser à inclure le programme balistique iranien dans le cadre de l’accord nucléaire. Ce que Téhéran refuse toujours estimant que ce programme est une garantie de sa défense.