Les négociateurs sur le nucléaire iranien se retrouvent, samedi 1er mai, autour de la même table à Vienne après plusieurs jours de discussions techniques, afin de boucler une troisième session de pourparlers destinés à terme à sauver l’accord de 2015.
Ce pacte, censé garantir la nature pacifique du programme nucléaire iranien est moribond depuis le retrait des Etats-Unis de Donald Trump en 2018 et le retour dans la foulée des sanctions américaines à l’encontre de Téhéran. En riposte l’Iran a progressivement cessé de respecter ses engagements en matière nucléaire.
Les représentants des Etats toujours parties à l’accord (Iran, Chine, Russie, France, Allemagne, Royaume-Uni) doivent se rencontrer vers 15H (13H00 GMT) au niveau des vice-ministres des Affaires étrangères ou des directeurs politiques, a annoncé le service du chef de la diplomatie européenne Josep Borrell dans un communiqué.
A l’issue de la réunion, « les délégations vont revenir dans leurs capitales » respectives pour recevoir des instructions, a expliqué le ministère iranien des Affaires étrangères.
Ce nouveau round s’était ouvert mardi et, tout au long de la semaine, se sont succédé les rencontres des groupes d’experts et les entretiens entre les différentes délégations.
Samedi matin, Européens, Russes et Chinois ont eu un entretien commun avec les Américains, selon un diplomate européen, mais sans les Iraniens qui refusent de rencontrer les émissaires de Washington, les négociations se faisant donc de manière indirecte.
La volonté affichée en début de semaine était « d’accélérer le processus » après déjà quasiment un mois de pourparlers mais les protagonistes rappellent régulièrement que la tâche est « compliquée » et prendra du temps.
Il s’agit d’écrire noir sur blanc quelles mesures punitives le gouvernement américain de Joe Biden est prêt à lever et comment l’Iran compte renouer en échange avec les restrictions nucléaires dont il s’est affranchi.
L’espoir est de parvenir à un résultat concret « d’ici fin mai », avant les élections iraniennes, avait indiqué lundi à l’AFP une source diplomatique.