Le ministre bahreïni des Affaires étrangères a annoncé la formation d’une commission permanente à la Ligue arabe, ayant pour mission d’examiner « les ingérences de l’Iran dans les affaires des pays arabes », a rapporté le site de la télévision francophone iranienne Press TV.
Khalid ben Ahmed al-Khalifa a déclaré que les membres du Conseil de coopération du golfe étaient exposés à de nombreuses menaces sécuritaires depuis les frontières du Yémen et d’Irak.
« Parmi les menaces auxquelles nous sommes exposés, l’Iran est la plus grande menace. C’est pourquoi nous avons décidé de mettre sur pied, pour la première fois, une commission permanente à la Ligue arabe. Cette commission s’intitule « l’ingérence de l’Iran dans les affaires des pays arabes » et Bahreïn, l’Égypte, les Émirats arabes unis et l’Arabie saoudite en font partie. Dans le cas où l’Iran ne ferait pas preuve de sa bonne foi et continuerait de s’immiscer manifestement dans les affaires intérieures de Bahreïn et d’autres pays membres du Conseil de coopération du golfe le gouvernement bahreïni opterait pour un mécanisme qui puisse rejeter catégoriquement ces interventions, en coopération avec des pays amis et la communauté internationale afin que l’Iran soit de plus en plus isolé », a expliqué le chef de la diplomatie bahreïnie.
« Le mécanisme que nous envisageons d’adopter comprend une série de mesures dont les mesures politiques, diplomatiques, économiques, financières, culturelles et médiatiques au niveau national ainsi qu’à l’échelle du Conseil de coopération du golfe», a-t-il mis en garde.
Régi par la dynastie des Khalifah depuis plus de deux siècles, le Bahreïn est traversé depuis le février 2014 par un mouvement de protestation populaire qui réclame des réformes politiques. N’arrivant pas à lui mettre un terme, malgré la répression qu’il lui inflige avec l’aide d’une force d’intervention saoudienne, le régime l’accuse souvent d’être à la solde de l’Iran.
La semaine passée, après l’exécution de trois jeunes hommes accusés à tort d’avoir tué un officier émirati et deux autres bahreinis, les manifestations ont repris de nouveau. Et avec, les mêmes accusations du régime.