À la veille de la présidentielle en Syrie, les terroristes trament des provocations dans la province d’Idlib avec utilisation de substances toxiques, a déclaré le contre-amiral Alexandre Karpov, chef adjoint du Centre pour la réconciliation des parties en conflit dans le pays.
«Selon certaines informations, les radicaux prévoient de réaliser à la veille de l’élection présidentielle en Syrie une mise en scène d’attaque chimique et de ses conséquences, comme des morts et des intoxiqués parmi les habitants, pour accuser par la suite les forces gouvernementales syriennes d’employer une arme chimique contre des civils», a-t-il indiqué lors d’un point de presse.
Selon lui, le Centre russe dispose d’informations sur l’organisation par des membres du groupe terroriste Hayat Tahrir al-Cham d’une provocation avec des substances toxiques dans l’ouest d’Idlib. Ce dimanche, accompagnés de représentants de l’organisation pseudo-humanitaire des Casques blancs, les terroristes ont fait parvenir à bord de deux camions six bouteilles de substances toxiques, probablement du chlore, dans le secteur de la localité de Jisr al-Choghour, a-t-il précisé.
L’élection
La présidentielle en Syrie doit se tenir le 26 mai. Plus de 10.000 bureaux de vote accueilleront les électeurs à travers le pays, de 07h00 à 19h00, mais leur ouverture pourra être prolongée de cinq heures sur demande du gouvernorat. Le silence électoral est préconisé la veille.
Les candidats à la présidence sont Mahmoud Mareï, membre de l’opposition à l’intérieur du pays, Abdallah Salloum Abdallah, ancien député du Parti socialiste, et l’actuel chef de l’État et secrétaire général du parti BAAS, Bachar al-Assad.
La Syrie privée de certains droits à l’OIAC
Le Centre pour la réconciliation des parties en conflit dans le pays ainsi que les ministères russes de la Défense et des Affaires étrangères préviennent régulièrement de préparatifs de provocations à l’arme chimique par les terroristes en Syrie.
Damas a clos son programme militaire chimique et fermé ses installations de production d’armes chimiques en 2014 après avoir évacué du pays tous ses arsenaux, soit 1.300 tonnes d’agents chimiques, sous contrôle de l’OIAC (Organisation pour l’interdiction des armes chimiques).
Toutefois, la 25e Conférence des États parties à la Convention sur l’interdiction des armes chimiques (CIAC) a décidé le 21 avril de priver la Syrie de certains de ses droits et privilèges à l’OIAC pour utilisation présumée d’armes chimiques.
La Conférence a ainsi décidé de suspendre le droit de vote de la Syrie et l’empêche de se porter candidate pour siéger au Conseil exécutif et dans les organes subsidiaires.
Source: Avec Sputnik