Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Bahram Qassemi a affirmé que » la République islamique d’Iran n’a eu, n’a ou n’aura de relations avec les États-Unis et donc, les perspectives d’une normalisation des relations avec les Etats-Unis sont nulles voire tout dialogue avec ce pays concernant n’importe quelle question est exclue », a rapporté le site d’informations iranien Farsnews.
Interrogé sur l’existence dans les coulisses de consultations entre l’Iran et l’administration Trump , Qassemi a répondu : » Il n’y a eu aucune relation avec les États-Unis dans le passé et nous n’avons pas de relations aujourd’hui avec les Etats-Unis ni nous comptons en avoir dans le futur ».
Il a indiqué : » le seul dialogue avec les États-Unis qui a eu lieu, a été au cours des négociations nucléaires 5+1 avec d’autres pays . Sachant que l’ordre de jour de ces pourparlers était clair claire et totalement axé sur le nucléaire, et donc aucune autre question n’était discutée avec l’administration américaine ».
Qassemi a souligné que » durant cette période ou juste avant les élections ou actuellement nous n’avons établi aucun contact ou échanger des lettres avec les Etats-Unis. Tout ce qui a été dit sur ce sujet n’est que pur mensonge ».
Sur les récentes remarques exprimées par certains responsables de l’administration de Trump et leurs accusations contre l’Iran, Qassemi a précisé que « toutes ces tergiverations sont des rêves et des illusions. Tout ce qui a proposé par le Congrès ne sont pas de nouvelles demandes et nous avons entendu dans le passé ces mêmes demandes, et nous avons affronté durant trois décennies ce genre d’accusations ».
Il a souligné : » nous ne prévoyons pas de la part de la nouvelle administration américaine une autre attitude, car les Américains veulent imposer leur héhemonie et aujourd’hui ils se sont opposés aux dirigeants iranients. C’est pourquoi ils sont forcés de s’accrocher à ce genre d’accusations ».
Astana
Concernant le conflit syrien, le diplomate iranien a déclaré que « le Sommet d’Astana est le fruit des efforts de l’axe Iran-Russie-Turquie. Elle résulte d’une réunion tripartite à Moscou, dans l’objectif de relancer les pourparlers syro-syriens ».
« Le Sommet d’Astana se focalisera plutôt sur le rétablissement d’une trêve durable en Syrie et cette question reste à l’ordre du jour des discussions, vu le court agenda de la rencontre « , a déclaré Qassemi.
Et d’ajouter : » La particularité de ce sommet, c’est le nombre limité de ses participants » avant de préciser que « le sommet se déroulera en présence du représentant onusien, sous l’égide des principaux acteurs régionaux dont l’Iran, la Russie et la Turquie ».
La question du Bahrein
Interrogé sur la position de Téhéran envers les récentes déclarations anti-iraniennes du chef de la diplomatie bahreïnie et les positions hostiles du régime de Manama à l’égard de Téhéran, Qassemi a déclaré que » la position de Téhéran envers ces déclarations répétitives est claire. Les déclarations sans fondement de Manama ne sont qu’une manière pour masquer leurs problèmes intérieurs « .
Il a exhorté » le régime des Khalifa au pouvoir à Bahreïn à mettre en oeuvre les réformes réclamées par son peuple et à s’occuper plutôt du règlement de ses problèmes internes ».
Interrogé sur la déclaration d’amitié du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou adressé au peuple iranien, Qassemi a qualifié ce geste d' » inapproprié « .
Qassemi a conseillé à Netanyahu de « soulager plutôt les douleurs des Palestiniens opprimés ».
Plus loin dans ses propos, il a salué le geste positif de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) envers « la crise de la minorité musulmane en Birmanie et sa déclaration finale appelant le gouvernement birman à restaurer les droits de son peuple musulman ».
Par ailleurs, il a fait part de la visite imminente et officielle du ministre des Affaires étrangères et du Premier ministre du Koweït à Téhéran, dans le cadre des pourparlers arabo-iraniens.
Autre visite prévue, celle du ministre français des Affaires étrangères, Jean Marc Ayrault, qui est aussi le chef de la Commission conjointe économique irano-française.
Source: Médias