La bataille sur la responsabilité de l’origine de la Covid-19 fait maintenant rage. Et, c’est la Chine qui ouvre les hostilités sur le terrain légal pour réclamer des investigations pour répondre à des questions qui semblent bien être légitimes.
Il faut, donc, trouver les responsables de cette grave situation de crise. Ainsi, voilà que la Chine a exhorté la communauté internationale à intervenir et agir pour réaliser des vérifications au laboratoire de Fort Detrick aux Etats-Unis.
Les soupçons s’orientent sur un laboratoire américain. Lors d’une conférence de presse donnée à la fin du mois de juillet 2021, Zhao Lijian, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères a, le plus officiellement, déclaré que «les Etats-Unis doivent inviter des experts de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) à enquêter sur le laboratoire biologique de Fort Detrick et leurs plus de 200 laboratoires biologiques à l’étranger», déclarant qu’ «en particulier, le laboratoire biologique de Fort Detrick est le camp de base des activités de militarisation biologique des Etats-Unis, l’Institut de recherche médicale de l’armée américaine sur les maladies infectieuses en est l’entité la plus importante, et [que] les activités illégales, opaques et dangereuses qui ont été menées dans le laboratoire biologique de Fort Detrick ont préoccupé depuis longtemps la communauté internationale ainsi que la population américaine».
Il a rajouté: «L’institut est engagé depuis longtemps dans l’étude et la transformation des coronavirus. En 2019, de graves incidents de sécurité s’y sont produits et l’institut a été fermé. Peu après, une maladie présentant des symptômes similaires à ceux de la Covid-19 a éclaté aux Etats-Unis. Sur ces questions, les Etats-Unis n’ont jamais donné d’explication à la communauté internationale et à leur propre population». Il demande aussi aux Etats-Unis d’ «inviter des experts de l’OMS à enquêter sur l’Université de Caroline du Nord» et à «publier les données des cas parmi les athlètes militaires américains ayant participé aux Jeux mondiaux militaires de Wuhan».
Ainsi, Pékin accuse directement les Etats-Unis de porter la responsabilité de la contamination mondiale liée à la Covid-19 et d’avoir provoqué le gigantesque désastre humanitaire planétaire. La communauté internationale est, donc, officiellement informé des accusations de la Chine et de sa demande auprès de l’OMS. Cependant cette demande n’est pas relayée par les média occidentaux, certainement pour éviter une prise de conscience des populations occidentales.
La Chine avait déjà demandé à l’OMS d’agir. En effet, le 30 mars dernier, Pékin avait déjà demandé à l’Organisation mondiale de la santé (OMS) de vérifier la possibilité d’une fuite du coronavirus venant des laboratoires d’autres pays, notamment des Etats-Unis, en pointant le laboratoire militaire américain de Fort Detrick, auquel les autorités chinoises, avaient, donc, déjà associé l’origine de l’épidémie de coronavirus.
Ce laboratoire utilisé pour la guerre bactériologique a été fermé. Exactement, le 5 août 2019, six mois avant l’annonce de la contamination mondiale à la Covid-19, The New York Times a publié un article informant que «la recherche mortelle sur les germes est fermée au laboratoire de l’armée [des Etats-Unis] en raison de problèmes de sécurité». Cela a eu lieu en juillet 2019. «Des problèmes d’élimination des matières dangereuses ont conduit le gouvernement [des Etats-Unis ] à suspendre les recherches dans le principal centre de biodéfense de l’armée»: «Les problèmes de sécurité dans un important laboratoire de germes militaires ont conduit le gouvernement à arrêter des recherches impliquant des microbes dangereux comme le virus Ebola». Le laboratoire de Fort Detrick n’avait pas de «systèmes suffisants en place pour décontaminer les eaux usées» de ses laboratoires de haute sécurité, précise le quotidien américain.
Déjà en 2009 des problèmes découverts à Fort Detrick. The New York Times écrit que «la recherche suspendue [en 2019] implique certaines toxines, ainsi que des germes appelés agents sélectionnés, qui, selon le gouvernement [des Etats-Unis], ont «le potentiel de constituer une menace grave pour la santé publique, animale ou végétale ou pour les produits animaux ou végétaux» et qu’ «il existe 67 agents et toxines sélectionnés; les exemples incluent les organismes qui causent Ebola, la variole, l’anthrax et la peste, et le poison ricin». On lit, aussi, que «des faux pas se sont produits dans d’autres laboratoires gouvernementaux, y compris ceux des Centers for Disease Control et des National Institutes of Health», et qu’ «en 2009, la recherche à l’institut de Fort Detrick a été suspendue car il stockait des agents pathogènes non répertoriés dans sa base de données» et que «l’institut de l’armée a également employé Bruce E. Ivins, un microbiologiste qui était l’un des principaux suspects – mais qui n’a jamais été inculpé – dans les envois d’anthrax en 2001 qui ont tué cinq personnes». Le Dr Ivins est décédé en 2008, apparemment par suicide, souligne le journal. La Chine met, donc, le doigt sur une question importante.
L’OMS, si prompte à réagir sur des actions de santé, n’a pas encore répondu à la demande chinoise. Si le patron de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, ne dit rien, c’est qu’il y a la volonté de cacher au monde une vérité.
Par Olivier Renault
Source: Observateur continental