La décision du gouvernement iranien de suspendre sa coopération avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a fait grimper les cours mondiaux du pétrole.
Un article de l’agence Reuters paru le 2 juillet a indiqué que les contrats à terme du pétrole avaient augmenté quelques heures après l’annonce de la suspension de la coopération de l’Iran avec l’AIEA.
Le président iranien Massoud Pezeshkian a émis ce mercredi un décret ordonnant à l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA), au ministère des Affaires étrangères et au Conseil suprême de la sécurité nationale de se conformer à une loi adoptée par le Parlement le 25 juin, approuvée le même jour par le Conseil des gardiens de la Constitution, pour suspendre la coopération avec l’AIEA.
Cette loi a été adoptée après que l’Iran a vivement critiqué l’AIEA et son directeur, Rafael Grossi, pour la publication, le 31 mai, d’un rapport accusant l’Iran de ne pas respecter ses obligations en matière de non-prolifération d’armes nucléaires. Ce rapport a ouvert la voie à une résolution du Conseil des gouverneurs de l’AIEA, le 12 juin et a fourni au régime israélien et aux États-Unis un prétexte pour attaquer les sites nucléaires iraniens dès le 13 juin.
Les prix du pétrole ont augmenté mercredi après l’annonce de la décision du gouvernement iranien : le prix du Brent a augmenté de 39 cents (+0,6 %) pour se fixer à 67,50 dollars le baril, tandis que le prix du brut américain West Texas Intermediate a augmenté de 31 cents (+0,5 %) pour être négocié à 65,76 dollars le baril.
La hausse des prix est intervenue malgré des informations faisant état d’une augmentation prévue de l’offre OPEP+ réunissant l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés, dont la Russie, pour le mois prochain.
Selon certaines informations, l’OPEP+ prévoit de convenir d’une augmentation de la production de 411 000 b/j en août, lors d’une réunion prévue le 6 juillet. Cette décision intervient alors que les principaux producteurs de pétrole de l’OPEP+ ont accru leurs approvisionnements en mai et en juin et continueront de le faire tout au long du mois de juillet.
Cette hausse des prix est intervenue malgré les efforts déployés par les États-Unis pour contrôler la hausse des prix du pétrole en augmentant leurs stocks de brut.
L’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA) a annoncé mercredi que les réserves stratégiques de brut aux États-Unis avaient augmenté de 3,8 millions de barils pour atteindre 419 millions de barils la semaine dernière.
Les experts estiment que le cessez-le-feu entre l’Iran et ‘Israël’ dès le 24 juin a empêché les prix du pétrole d’atteindre le record historique au-dessus de 130 dollars le baril.
Ils affirment que la réponse de l’Iran aux attaques américaines pourrait inclure le blocage du détroit d’Ormuz, une mesure qui affecterait plus de 20 % des approvisionnements mondiaux et plus de 50 % des approvisionnements en gaz naturel liquéfié.
Source: Avec PressTV