Le délégué permanent de l’Iran auprès de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) , Kazem Gharib-Abadi, a affirmé le mardi 7 septembre, que personne n’avait le droit d’exiger la cessation des activités nucléaires de l’Iran, conseillant à cette organisation internationale de maintenir son indépendance, son impartialité et son professionnalisme.
Commentant la publication de deux rapports du directeur général de l’AIEA sur l’accord nucléaire et le traité de sauvegarde, M. Gharib-Abadi a déclaré : « Toutes les activités nucléaires de l’Iran, y compris l’enrichissement d’uranium à divers niveaux et la production d’uranium métal, sont menées dans le cadre des droits nucléaires de l’Iran et en vertu du Traité de non-prolifération nucléaire. Elles sont pleinement mises en œuvre dans le cadre de ses engagements envers le Traité de garantie ».
Il a ajouté : « Étant donné que les autres parties n’ont pas mis en œuvre leurs engagements envers l’accord nucléaire dans le domaine de la levée de l’embargo et que la politique américaine consistant à imposer l’embargo unilatéral injuste s’est poursuivie, personne n’a le droit d’exiger que l’Iran arrête ces activités dans le cadre de cet accord ».
Les Etats-Unis, sous le mandant de l’ex-président Donald Trump, se sont retirés unilatéralement de l’accord nucléaire conclu avec les 5+1 du Conseil de sécurité en 2015. Ils ont par la suite réimposé des sanctions contre l’Iran qui s’est désengagé graduellement de ses engagements relançant la production de l’uranium. Les tractations menées depuis l’avènement du président américain actuel Joe Biden n’ont jusqu’à présent abouti à rien.
Le mardi, l’AIEA a déclaré que l’Iran continue de briser bon nombre des restrictions qui lui sont imposées dans le cadre de l’accord, notamment en ce qui concerne le niveau d’enrichissement d’uranium et son stock d’uranium enrichi. Dans son rapport trimestriel, elle a précisé que le stock d’uranium enrichi de l’Iran comprend environ 10 kilogrammes enrichis à 60%, ce qui est proche de celui nécessaire pour fabriquer des armes.
L’agence a vivement critiqué l’Iran pour « continuer à ne pas répondre aux questions, notamment concernant les traces d’uranium trouvées sur trois sites non déclarés », ce qui pourrait compliquer la reprise des pourparlers visant à relancer l’accord nucléaire.
L’AIEA a fait part dans l’un de ses deux rapports que « le Directeur général est de plus en plus préoccupé par le fait que les problèmes de garanties décrits ci-dessus concernant les quatre sites en Iran, et qui n’ont pas été déclarés à l’Agence, ne sont toujours pas résolus près de deux ans plus tard ».
M. Gharib-Abadi a critiqué le directeur général de l’AIEA pour avoir inclus dans son rapport la question de l’enregistrement d’informations en dehors du Traité de garantie.
« Il a été convenu avec l’Agence internationale d’inclure ces informations pour seulement trois mois, et c’était sur une base politique… », a-t-il affirmé.
Il a contesté que les problèmes mentionnés par le Directeur général dans son rapport soient présentés comme étant prioritaires.
« Les graves préoccupations sont représentées par l’existence de l’arsenal nucléaire de l’entité sioniste, par les opérations de sabotage terroristes dans les installations nucléaires pacifiques et par l’assassinat de scientifiques nucléaires, et il est regrettable que l’AIEA n’ait pas osé jusqu’à présent de prendre position sur ces questions », a-t-il objecté.
Source: Médias