L’État du New Jersey au nord-est des Etats-Unis a annoncé, mardi 14 septembre, qu’il pourrait désinvestir des fonds de Ben & Jerry’s, ainsi que de sa société mère, Unilever, en raison de la décision de la société de crème glacée de cesser ses ventes dans les colonies israéliennes en Cisjordanie occupée, ont rapporté les médias israéliens.
Le directeur de la division des investissements du New Jersey a adressé une lettre au PDG d’Unilever, Alan Jope, au début du mois, pour l’informer que l’examen par l’État de la décision de boycott prise par Ben & Jerry’s en juillet avait abouti à la conclusion préliminaire que la société avait enfreint les lois locales exigeant le désinvestissement des entreprises qui boycottent ‘Israël’.
Bien que Ben & Jerry’s ait cherché à faire la différence entre ‘Israël’ (territoires occupés en 1948, ndlr), où elle a exprimé son désir de poursuivre ses activités, et les « Territoires palestiniens occupés (Cisjordanie)» qu’elle a déclaré vouloir boycotter, l’examen du New Jersey a déterminé que cette dernière position était assimilable à un boycott d’Israël selon la loi de l’État.
Ayant seulement tiré une conclusion préliminaire, les autorités du New Jersey ont donné à Unilever 90 jours pour convaincre Ben & Jerry’s de revenir sur son annonce avant que l’État ne procède au désinvestissement des actifs des fonds de pension.
Ces fonds de pension s’élèvent à 90 milliards de dollars dans le New Jersey, bien que l’on ignore actuellement quel pourcentage est investi dans Unilever, dont le siège social est situé dans l’État.
Le président-directeur général de la Fédération sioniste d’Amérique du Nord, Eric Fingerhut, s’est félicité de cette annonce, déclarant qu’elle « envoie un message fort selon lequel les boycotts et la discrimination à l’encontre d’Israël, l’allié fidèle de l’Amérique, sont inacceptables ».