L’ex-diplomate iranien Ami Moussaoui a révélé que Téhéran détient des informations selon lesquelles des éléments kurdes ont collaboré avec le Mossad et les Américains dans l’assassinat du scientifique nucléaire iranien Mohsen Fakhrizadeh.
« Des terroristes kurdes ont participé à l’assassinat du martyr Fakhrizadeh en collaborant avec la base américaine située à Harir et le Mossad », a-t-il affirmé dans un entretien avec la télévision libanaise d’informations al-Mayadeen.
Il a rapporté que le président iranien Ebrahim Raïssi a averti les dirigeants du Kurdistan irakien de la présence de groupuscules terroristes sur leur sol, assurant que son pays scrutait les agissements sionistes et américains et de certains régimes arabes avec des mercenaires dans les Kurdistan irakien.
M. Moussaoui a fait ces révélations au moment où la Justice iranienne a inculpé 37 personnalités et entités américaines impliquées dans l’affaire de l’assassinat de scientifiques nucléaires entre 2010 et 2012.
Parmi les personnalités incluses dans l’acte d’accusation figurent les anciens présidents Barack Obama et Donald Trump, l’ancienne secrétaire d’État Hillary Clinton, ainsi que des entités américaines, dont le ministère de la Défense et la Banque fédérale.
Les propos de l’ex-diplomatie iranien interviennent aussi au lendemain d’un reportage publié par le quotidien américain New York Times qui a révélé que l’assassinat du scientifique iranien qui dirigeait l’Organisation de recherche et d’innovation du ministère de la Défense avait été perpétré par le Mossad au moyen d’un nouvel armement de haute technologie, muni d’une intelligence artificielle et de caméras, et piloté depuis les satellites.
Qualifiant l’attentat « d’opération qui a changé toutes les normes connues de par le monde », le journal assure que l’équipe du Mossad a télécommandé la mitrailleuse automatique depuis des satellites.
Il s’agirait d’un FN MAG, une mitrailleuse de fabrication belge “capable de tirer 600 coups par minute”, connectée à un appareillage robotisé de “plusieurs caméras”, “doté d’une intelligence artificielle” et “pilotée par satellite”.
« Il se trouvait caché dans une planque secrète à des milliers de kilomètres, et avait été rassemblé en secret en Iran, après avoir été introduit pièce par pièce sur une longue période ».
Ce robot a été conçu pour être installé dans un coffre d’un pick-up d’un modèle assez répandu en Iran, rempli d’explosifs pour pouvoir être détruit après l’assassinat et ne laisser aucune preuve, écrit le New York Times.
Selon le NYT, les agents israéliens essayent d’assassiner depuis 2007 Fakhrizadeh.
En 2009, l’une de ces tentatives avaient été suspendue Ĺ la dernière minute parce que le Mossad soupçonnait que le complot avait été découverte par Téhéran qui avait tendu une embuscade.
Quelques mois après l’assassinat du scientifique nucléaire iranien, le journal pro israélien londonien The Jewish Chronicles avait révélé que l’armement utilisé était un canon automatique d’une tonne qui avait été introduit en Iran à travers les frontières, après avoir été sectionné en plusieurs pièces. Selon ce média, 20 agents israéliens et iraniens ont participé à l’embuscade tendue à la victime après l’avoir surveillée pendant 8 mois.
Source: Divers