Le Mahatma GHANDI avait pour coutume de dire qu’un « œil pour un œil rend le monde aveugle ».
Ayant appris le décès dans des conditions atroces d’Hussein MASSALMAH au sein des geôles de l’Occupation, on ne peut que s’indigner que les conditions de sa mort n’aient pas eu le retentissement médiatique qu’il se doit.
Car enfin, comment est-il possible qu’aujourd’hui, à l’ère d’internet et des réseaux sociaux, son sort (mais aussi celui de centaines d’autres palestiniens enfermés dans ce qui s’apparente à un univers concentrationnaire) ne fasse pas la une des médias ? La réponse est sans appel : il existe des vies qui, dans l’imaginaire forgé par les tenants du récit narratif distillé aux masses, ne valent rien.La mort de MASSALMAH ne saurait être, me direz-vous, qu’une autre statistique venant s’ajouter à d’autre.
Il n’en est rien.
Hussein vit toujours. Il vit dans la mémoire de ses proches. Il vit aussi dans la mémoire d’un peuple tout entier dont le droit à la vie est bafoué impunément depuis plus de 70 ans.
A l’heure des grandes mobilisations « en soutien » à quiconque ou quoi que ce soit qui puisse faire l’objet d’une manipulation au service d’intérêts non-avoués, les grandes consciences de ce monde auraient dû se mobiliser en masse. Bernard Henri LEVY aurait dû se fendre d’une tribune appelant au sursaut humaniste d’une opinion publique trop souvent anesthésiée par les émissions racoleuses de grande écoute et autres potins de la vie des célébrités.
Il n’en est rien.
Hussein MASSALMAH ne pourra jamais prétendre au statut d’Alexandre NAVALNY ou Gilad SHALIT tout simplement parce que son existence ne revêt d’aucune importance aux yeux de ceux qui s’affairent dans l’ombre depuis 1948 à promouvoir la notion selon laquelle le peuple Palestinien n’appartient pas au genre humain.
Et pourtant, la roue de l’Histoire continue à tourner.
Les vainqueurs d’aujourd’hui sont irrémédiablement amenés à devenir les vaincus de demain.
Le monde change et son équilibre bascule à toute vitesse. La vérité devient de plus en plus difficile à cacher. Les assassins savent que leurs propres jours sont comptés et que le jour du jugement s’approche inexorablement.
Pensez-vous que cette réalisation serait de nature à leur faire comprendre qu’il serait à cet égard dans leur intérêt d’amorcer un changement dans leur conception du monde et de leur place ici-bas ?
Cela leur est impossible.
Ils ne sont eux-mêmes que des prisonniers d’un système et d’une idéologie qui finira par les engloutir et les reléguer aux rangs des pires criminels de l’Histoire.
A l’instar des fonctionnaires Nazis qui s’empressaient de « faire disparaitre les preuves » à l’approche des armées soviétiques, les lampistes sionistes cherchent à accélérer par tous les moyens et avec de moins en moins de précautions d’usage, toute trace du Palestinien.
Tous les moyens sont bons afin de « tondre la pelouse » comme l’admettent les plus hauts dirigeants de « l’armée la plus morale du monde » : raids aériens ponctuels, assassinats ciblés, pollution des nappes phréatiques, empoisonnement des sols cultivables, harcèlement des populations, expérimentations médicales… Toute honte bue, les dirigeants sionistes se félicitent ouvertement de procéder au lent génocide d’un peuple qui ne trouve grâce à leurs yeux qu’une fois son existence rayée de la mémoire du monde.
Il n’en sera rien.
Par Arno Develay: avocat français