L’Otan ne veut pas de «guerre ouverte avec la Russie», a déclaré ce vendredi 11 mars à l’AFP, le secrétaire général de l’Alliance, Jens Stoltenberg à Antalya dans le Sud de la Turquie.
«Nous avons la responsabilité d’empêcher que ce conflit (entre la Russie et l’Ukraine, ndlr) s’intensifie au-delà des frontières de l’Ukraine et devienne une guerre ouverte entre la Russie et l’Otan», a-t-il dit en marge du Forum diplomatique organisé par la présidence turque, rapporte l’AFP.
Jens Stoltenberg a ainsi justifié le refus de l’Otan d’imposer une zone d’exclusion aérienne au-dessus de l’Ukraine pour la protéger des bombardements russes.
Une telle mesure «signifierait être prêt à abattre des avions russes», a-t-il estimé, «et nous amènerait très certainement à une guerre ouverte».
Jens Stoltenberg devait s’entretenir avec le président turc Recep Tayyip Erdogan, au lendemain des premiers pourparlers entre les ministres russe et ukrainien des Affaires étrangères dans la station balnéaire.
Le patron de l’Otan, organisation dont la Turquie est membre, a encore appelé le président russe Vladimir Poutine à «mettre fin à cette guerre insensée» et à trouver une «solution politique».
«La première mesure serait de garantir des corridors humanitaires permettant aux gens de sortir et de se procurer des vivres et des médicaments», a-t-il réclamé.
La Russie a annoncé le 24 février avoir lancé une opération spéciale en Ukraine afin de protéger les habitants du Donbass, qui souffraient des attaques des forces de Kiev, et a fait savoir que le but de cette opération était la démilitarisation et la dénazification de l’Ukraine.