Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a souligné que ce qu’il a décrit comme la « bombe nucléaire iranienne » ne désigne pas seulement une arme nucléaire au sens militaire du terme, mais plutôt la capacité de dire « non » aux superpuissances.
Dans un communiqué de presse publié samedi, M. Araghchi a déclaré : « La bombe nucléaire iranienne, c’est la capacité de dire « non » aux superpuissances, ce qui est (la politique de l’Iran) depuis la victoire de la Révolution. »
Il a ajouté que le problème entre l’Iran et les États-Unis résidait dans « le suprématisme et l’arrogance » de ces derniers insistant « qu’il n’y a aucune raison de faire confiance aux Etats-Unis ».
Il a toutefois souligné que Téhéran est capable de gérer ses relations avec Washington, tout en rejetant tout compromis aux dépens des droits du peuple iranien : « Nous ne ferons aucun compromis sur les droits du peuple iranien, mais nous sommes prêts à toute solution logique et juste », ajoutant : « Nous n’acceptons de payer aucun prix ni de faire aucune concession. » Il a conclu en assurant que son pays doit être prêt à toute confrontation. « Si on n’est pas préparés à la guerre, la guerre éclatera. », a-t-il souligné.
Le 19 octobre dernier, l’Iran a annoncé qu’il n’était plus lié par les restrictions liées à son programme nucléaire et considérait toute tentative de réactiver les résolutions précédentes comme juridiquement invalide.
Le 11 octobre, M. Araghchi avait affirmé que son pays a décidé de geler sa coopération avec l’Agence Internationale de l’énergie atomique, indiquant qu’il n’y avait aucune base pour des négociations avec la Troïka européenne qui a réactivé le Snapback, le mécanisme inédit visant à obliger le Conseil de sécurité de l’ONU à rétablir les sanctions internationales contre l’Iran pour « non-respect de ses engagements nucléaires ».
Cette clause incluse dans la résolution 2231 et considérée comme une innovation diplomatique majeure, permet de réimposer (« snapback » en anglais) de manière automatique les mesures punitives contre l’Iran, en cas de violation flagrante du JCPOA. C’est-à-dire sans possibilité pour les membres du Conseil de sécurité d’y mettre un veto.
Selon Araghchi, l’Europe a prouvé qu’elle n’était « pas indépendante », notant que « si les États-Unis proposent un nouveau plan juste qui respecte les intérêts du peuple iranien, Téhéran est prêt à l’étudier et est ouvert au dialogue ».
A la veille de l’agression israélo-américaine de 12 jours contre l’Iran, en juin 2025, l’AIEA avait voté une résolution déclarant que l’Iran ne respectait pas ses obligations en matière de non-prolifération nucléaire, afin d’accorder à Israël un prétexte pour attaquer ce pays.
Source: Divers



