Dans son discours prononcé à l’occasion de la Journée mondiale d’al-Qods, le secrétaire général du Hezbollah Sayyed Hassan Nasrallah a tenu « à saluer les dizaines de milliers de palestiniens qui se sont rassemblées pour la prière du vendredi dans la mosquée Al-Aqsa et surtout tous ceux et celles qui sont restés, corps et âme, durant tous le mois de Ramadan pour défendre Al-Aqsa ».
De même, il a salué « tous ceux qui ont participé à la commémoration de cette journée à travers le monde, soit dans 90 pays », et « nous saluons les dizaines de milliers de musulmans à jeun qui sont sortis dans les villes iraniennes et yéménites. »
Sayyed Nasrallah a indiqué que « les opérations des fedayyins, jihadistes dans les territoires occupés de 1948 ont secoué l’entité, elles ont déstabilisé son système de sécurité et ont ramené la question palestinienne au premier plan. »
Il a souligné que « la libération de la Palestine n’a peut-être pas besoin d’armées, mais plutôt de moudjahidines » ajoutant que « la stratégie de l’unité des places palestiniennes a prouvé son efficacité, avec la bataille de Sayfs al-Qods, et donc cette stratégie doit se renforcer, et cela les Israéliens l’appréhendent et savent quel danger cela représente .. au point qu’ils ne peuvent plus aller trop loin à al-Qods. »
Sayyed Nasrallah a souligné que » les régimes qui ont normalisé avec l’entité sioniste, et aussi les Occidentaux, ignorent que la question de la Palestine et d’al-Qods est une question doctrinale pour la oumma, elle fait partie de notre religion, de notre foi et de notre dignité, et en tant que oumma islamique, il n’est pas question d’abandonner sa religion ou sa dignité ».
Il a poursuivi : « Nous appelons tous les pays et peuples de la région à adresser un message clair à l’ennemi affirmant que la disparition d’al-Qods et d’Al-Aqsa signifie la disparition d’Israël « .
Son éminence a dévoilé le teneur d’un message iranien qui a été adressé à l’entité sioniste via les partenaires occidentaux : « Quand l’Iran a riposté à l’agression israélienne en bombardant un site militaire du Mossad à Erbil via 12 missiles de haute précision, elle a voulu à travers cet acte adresser un message: sachez que l’Iran a averti les pays occidentaux et l’entité sioniste de la nouvelle position de l’Iran sur le terrain. APrès avoir évalué sa position sur le terrain, à tous les niveaux, elle a décidé de frapper directement « Israël » en cas d’agression israélienne contre toute présence iranienne. Cette position s’est renforcée car ses conditions sont désormais garanties. L’Iran a déclaré que le temps d’inaction face aux martyrs que nous accueillons dans notre pays est désormais révolu, c’est le temps de la vengeance ».
Et d’indiquer: « L’Iran a averti tous les pays qui ont normalisé avec l’entité sioniste, que toute agression israélienne contre l’Iran sera affrontée par une riposte directe contre le site militaire israélien basé sur le sol de ces pays ».
Sur le plan interne, sayyed Nasrallah a révélé qu’au cours des dernières semaines, les formations et unités du Hezbollah ont mené des manœuvres silencieuses à tous les niveaux, tout en préparant en parallèle les législatives.
Rapportant que l’entité sioniste compte réaliser des manœuvres militaires le mois prochain, il l’a mise en garde contre tout acte aventurier, assurant que dès leur lancement, la résistance islamique au Liban sera au plus haut niveau de préparation et d’alerte.
« Et donc, je préviens l’ennemi israélien, ne pariez pas sur la situation monétaire, ni sur la fatigue,ni sur l’ennui, ni sur les législatives, ni sur la pénurie alimentaire ou en électricité, toute erreur, toute bêtise, toute folie de votre part, sous couvert de manœuvres militaires, fera face à une riposte rapide et sans avertissement au préalable ». a-t-il averti.
Et de préciser : « Vous n’entendrez pas de notre part nous nous réservons le droit de répondre au bon endroit ou au bon moment. Les élections ne nous détourneront pas de notre préparation, ni de la protection de notre pays qui est notre objectif principal ».
PRINCIPAUX POINTS DU DISCOURS:
Notre rassemblement d’aujourd’hui en cette journée internationale d’Al-Qods annoncée par l’Imam Khomeini (P), a pour titre la question d’Al-Qods, la cause palestinienne.
En cette occasion, j’en profite pour saluer et féliciter le peuple palestinien, la jeunesse palestinienne : ces jeunes filles et garçons qui sont restés stationnés durant tout le mois de Ramadan pour défendre Al-Qods avec leurs corps et âmes, aussi ceux qui ont prié auj. ce dernier Vendredi du mois de Ramadan à Al-Qods.
Il faut aussi saluer les dizaines de milliers de musulmans à jeun qui sont descendus en ce jour pour célébrer cette journée, en Iran et au Yémen.
Plus de 90 pays ont participé en cette journée, à travers laquelle l’Imam Khomeiny (P) a voulu préserver et garantir la légitimité de la cause palestinienne et dénoncer l’oppression d’un peuple, qui survit dans les geôles israéliennes, dont les familles sont déchirées, leurs enfants martyrisés, leurs arbres déracinés, leurs récoltes dévalisées, sans oublier la diaspora palestinienne et les réfugiés palestiniens dispersés dans des camps au Liban ou d’autres pays.
Trois cercles forment la dynamique de la question d’Al-Qods et la cause palestinienne. Le premier est celui de la conscience, le deuxième est celui de l’espoir et enfin le troisième celui du jihad.
Depuis le début de la fondation de cette entité usurpatrice, les sionistes et leurs alliés occidentaux n’ont pas lésiné sur les moyens pour enraciner cette entité dans notre région et la défendre farouchement. Pour assurer leur existence, les sionistes ont travaillé depuis 1940 selon plusieurs parcours ou stratégies.
1-La stratégie de l’oubli : en effet, ils ont utilisé tous les stratagèmes, pour faire oublier la question palestinienne, ils ont donc misé sur le temps, estimant que dans 10 ou 20 ans 60 ans, les gens se lasseront et oublieront la question palestinienne sous l’effet des pressions ou des guerres ou des sanctions. Or, auj. les centaines de cérémonies qui se sont tenus dans le monde et en Palestine ont prouvé l’échec de cette stratégie, auj. la Palestine est toujours dans la conscience palestinienne de génération en génération, la cause palestinienne est presente avec force dans la volonté du peuple palestinien, dans sa culture, dans son histoire, dans son présent et son futur.
2-La stratégie du désespoir, qui consiste à entrainer les Palestiniens dans la détresse et le désespoir. Le désespoir de pouvoir restituer leurs terres, leurs lieux saints chrétiens et musulmans et Al-Qods, pour amener le peuple palestinien à accepter les restes de la Palestine. Cette stratégie a été alimentée par des violences inédits, des massacres israéliens envers les palestiniens mais aussi envers les Libanais. Aussi, les échecs militaires arabes -depuis la Naqsa en passant par Naqba, le soutien militaro-sécuritaire et inconditionnelle à l’entité sioniste ont contribué à renforcer cette stratégie au point de provoquer la terreur dans l’esprit des peuples et des Etats d’affronter l’entité sioniste. A titre d’exemple, la sortie de l’Egypte du conflit israélo-arabe en signant un accord de paix avec l’entité sioniste, autre exemple la Jordanie et enfin auj. la normalisation des certains régimes arabe qui fait partie de la stratégie de désespoir sans oublier les conflits internes arabo-musulmans. Cette stratégie du désespoir tente de convaincre le peuple palestinien de l’inefficacité de sa lutte en lui disant : tu n’as ni espoir, ni avenir, tu es isolé, tu ne peux rien faire et donc abandonne ta lutte.
Ce pari a aussi échoué, car tous les jours ce pari est ébranlé avec chaque opération individuelle commise par un palestinien ou une palestinienne, avec chaque missile de la résistance palestinienne lancée , avec chaque grève de la faim des détenus palestiniens , à chaque fois qu’un palestinien se soulève pour défendre Jénine, oui, le peuple palestinien adresse tous les jours un message au monde : nous somme toujours présents dans les champs de bataille, nous ne sommes pas désespérés, nous sommes plus déterminés dans notre lutte contre l’occupation israélienne et nous comptons le rester jusqu’à la libération de notre terre.
Mais encore, tous ceux qui soutiennent le peuple palestinien et qui supportent toutes formes de sacrifices pour soutenir les mouvements de résistance, peuples ou Etats ou forces politiques, tous n’ont pas abandonné la cause palestinienne. Au contraire, ils ont développé leurs capacités de résistance, rien que cela est un échec cuisant de cette stratégie.
3-La stratégie de l’usure via les sanctions, les pressions economiques, les listes de terrorisme, ou encore en imposant des guerres aux Etats qui soutiennent la question palestinienne, comme la guerre Iran Irak ou la guerre en Syrie ou au Liban ou au Yémen. Cette stratégie a échoué, ainsi malgré les sanctions, les lois diverses dont le but est d’abandonner la cause palestinienne, ils veulent que le peuple libanais abandonne ses droits en gaz, en ses ressources minérales en son eau, idem en Syrie.
Auj. si l’Iran reconnait « Israël », que sera la situation de l’Iran ? sans sanctions ? sans complots ? Or, le guide suprême de la révolution islamique a réitéré (s’adressant en langue arabe) son soutien inconditionnel pour le peuple palestinien, ce soutien n’est pas des paroles, non ! il s’est traduit sur le terrain par un soutien diplomatique, militaire, logistique, et politique.
De même pour la Syrie, si elle accepte de vendre la question du Golan en normalisant ses relations avec « Israël », nul doute que la situation de la Syrie sera différente auj. idem pour le Yémen, qui malgré une guerre sans merci contre son peuple, ne cesse de réitérer son soutien pour la Palestine. Imaginez le Yémen offrir son soutien à « Israël », quel sera le sort du Yémen ? La stratégie d’usure a échoué tout autant que les précédentes.
Cela dit, nos peuples souffrent, ils endurent toutes les formes d’embargo, de pénurie, de guerres, de pressions, mais autant cette souffrance est importante voire sévère autant ils sont conscients qu’elle est une forme de jihad, un jihad très béni.
Auj. on peut se permettre de conclure avec objectivité et réalisme, que toutes ces stratégies ont échoué, car nous ne plierons point face aux pressions, parce que la question palestinienne est pour nous, les peuples de cette nation, doctrinale. Elle fait partie de notre religion, de notre foi, de notre honneur, de notre dignité, et cette cause restera vivante, et cela ni les occidentaux, ni ceux qui ont normalisé avec l’entité sioniste ne le réalisent ou en ont conscience.
Auj. ces stratégies sont tombées grâce au cercle du Jihad, le cercle de l’effort continu dans la lutte contre l’occupation israélienne et qui s’est traduit sur le terrain depuis 1948, ce cercle regroupe tous ceux qui ont soutenu la cause palestiniennes, par le verbe, les fatwas , les films, la poésie, l’Art, et aussi les sacrifices de tous genres, sauf qu’a la tête de ces facteurs, la résistance militaire reste primordiale dans ce cercle et cette résistance a évolué, certes elle s’est renforcée en termes de capacités militaires et de tactiques, mais surtout elle s’est diversifiée de manière inattendue via les opérations individuelles des fédayins. En effet, les opérations jihadistes, n’ont pas cessé, depuis 1948 : l’axe de la résistance était déjà présent avant 1948 et après sous différents labels, et elles ont prouvé qu’Al-Qods n’est pas oubliée, Al-Qods est toujours la boussole de tous les combat, de toutes les bataille, la question d’Al-Qods, d’al-Aqsa, vibrent à cause du sang des martyrs de tous les mouvements de la résistance, le dernier martyr est Qassem Soleimani.
Le jihad militaire a prouvé qu’« Israël» peut être vaincu, il peut saigner, il peut être brisé, cela a eu lieu en 1973, en 2006 au Liban, et en Palestine dans diverses batailles.. Ce jihad militaire doit se poursuivre, accompagné de l’intifada populaire car au Liban l’équation peuple et résistance a fait ses preuves de même en Palestine.
Cette année, l’axe de la résistance, a connu des évolutions stratégiques, il a développé de nouvelles stratégies que l’ennemi appréhende et craint et cherche à les saboter.
Parmi ces développements stratégiques, citons :
1-les opérations des fédayins à l’intérieur de la Cisjordanie et dans les territoires 1948 qui ont secoué l’entité sioniste… Ces opérations individuelles sont très graves pour « Israël », car il s’agit d’un seul individu qui a planifié, qui a assuré son arme, et exécuté son plan d’action et qui peut réussir à se sauver. Ce ne sont pas les brigades de la résistance qui ont planifié ou supervisé ces opérations contrairement aux opérations individuelles précédentes. Et donc, ces opérations n’ont pas besoin de chambres d’opérations ni de réseaux logistiques pour réussir.
Les autorités israéliennes ont été forcées d’avouer que ces opérations menacent l’existence d’ »Israël » et ont expliqué pourquoi elles ont échoué à les empêcher d’avoir lieu. Tout simplement à cause de l’impossibilité de pouvoir détecter l’identité de l’auteur de ces opérations, car l’auteur travaille seul : il est à la fois le superviseur, celui qui exécute, celui qui assure la logistique et celui qui planifie. Résultat : ces opérations ont dévoilé la fragilité du système sécuritaire interne de l’entité sioniste, l’impuissance des services de renseignement et des unités spéciales de surveiller l’auteur de ces opérations, et pire elles ont secoué la confiance des israéliens en l’armée sioniste voire dans le système de sécurité israélien.
Or, ces résultats ont des répercussions graves sur l’avenir de l’entité sioniste : sur l’immigration juive vers l’entité sioniste, sur l’économie et le tourisme israéliens… Et l’ennemi s’est contenté pour se défendre de bâtir plus de murs en béton, s’abritant derrière ses murs … Quel avenir prometteur attend cet ennemi qui se cache derrière des murs ?
Le danger de ces opérations des fédayins c’est qu’elles ont eu lieu dans différentes zones, dont les auteurs viennent de différentes régions palestiniennes. Et donc, l’équation sioniste qui consistait à assurer la sécurité en échange de l’occupation, a échoué.
« Israël » est un état artificiel, il n’est pas un Etat comme les Etats en Occident ou si la sécurité est secouée, l’Etat résiste et donc n’est pas menacé de disparaitre. Sauf que pour « Israël », il s’agit d’une entité construite sur un seul pilier : la sécurité. Et si cette sécurité n’existe plus, cette entité disparaitra. C’est pourquoi, il faut poursuivre cette stratégie de résistance.
2- un autre développement stratégique : l’unité des arènes palestiniennes. En effet, les israéliens ont travaillé pour séparer Gaza de la Cisjordanie et des territoires de 1948 afin d’isoler Al-Qods ..or la bataille de l’Epée d’Al-Qods a réussi à renforcer cette nouvelle stratégie en prouvant son efficacité sur le terrain.
Durant cette bataille, Gaza était présente et la Cisjordanie aussi ainsi que les territoires de 1948. Ce lien entre les arènes palestiniennes doit rester fort, et les Israéliens le prennent sérieusement en considération. Ils ont pris conscience des lignes rouges de la résistance à Gaza et en Cisjordanie, et ils savent désormais qu’ils ne peuvent pas aller plus loin longtemps, ils ont donc empêché la marche des drapeaux et empêché de nombreuses mesures prises par les colons.
3-troisiéme développement stratégique : l’interconnexion de l’axe de la résistance. Permettez-moi ici de réitérer et d’appeler à nouveau à l’idée d’une équation régionale pour la protection d’Al-Qods et pour la protection de la mosquée Al-Aqsa. L’axe de la résistance croit en une équation régionale à laquelle il appelle tous les pays de la nation à l’adopter, y compris les pays qui ont signé un accord avec « Israël » comme l’Egypte et la Jordanie. Voire, il les appelle à adresser un message qui traduit cette équation : la disparition d’Al-Qods et de la mosquée d’al-Aqsa signifie la disparition de l’entité sioniste, il n’est pas question pour l’axe de la résistance de rester sans réaction.
Et nous appelons tous les pays et peuples de la région à adresser un message clair aux sionistes : la conspiration contre la mosquée Al-Aqsa et les lieux saints islamiques et chrétiens d’al-Qods, signifie la disparition d' »Israël », que les sionistes soient informés par l’ensemble du monde arabo-islamique que nos peuples, pays, gouvernements et armées ne peuvent pas rester silencieux, sur cette question.
De notre côté, au sein de l’axe de la résistance, nous devons continuer à renforcer nos capacités humaines et militaires dans tous les domaines, en Palestine, au Liban, dans tous les pays de la région concernés par cet axe, et toutes les pressions qui tentent de nous empêcher à développer cette capacité échoueront.
Le développement des capacités de l’axe de la résistance n’a jamais cessé, il se poursuit, la République islamique de l’Iran le soutient fermement, la Syrie le soutient et le facilite également avec force, et les mouvements de résistance dans toute la région en Palestine, au Liban, au Yémen, en Irak intensifient leurs compétences, leurs capacités et leurs potentiels, ils attendent ce jour où nous devons tous assumer notre responsabilité.
Deux politiques à tenir compte :
1-La première politique qu’il faut affronter est celle de la normalisation, dont nous avons dit qu’elle fait partie de la stratégie israélienne du désespoir. Les relations entre certains pays arabes et l’entité sioniste ne mèneront point au désespoir, car ni les Palestiniens ni les peuples résistants de la région ne désespèrent, leur objectif est clair. Cette normalisation doit être affronter, par la parole, sans honte, sans calcul et sans distinction. Elle doit être condamnée, et il convient d’adopter une position égale à celle d’une condamnation à une trahison de haut niveau.
Les discours plaidant cette normalisation de la part de certains responsables arabes grossiers et laids sont hideux. Parmi les plus infectieuses déclarations que j’ai entendues ces dernières semaines figurent celles du ministre des Affaires étrangères du Bahreïn, un grossier et laid dans une large mesure. Je veux dire par là, qu’ils se sont jetés dans les bras des sionistes, sans honneur, sans pudeur.
Ils justifient la normalisation des relations avec « Israël » avec une hypocrisie sans précèdent… Écoutez cette hypocrisie : « Nous établissons des relations avec Israël afin de servir la cause palestinienne. Et afin de servir le peuple palestinien ».
Mais bon sang, montrez-nous les bienfaits de cette normalisation ! A-t-elle libéré des milliers de détenus palestiniens des geôles israéliennes, a-t-elle protégé la mosquée d’Al-Aqsa, a-t-elle empêché la démolition de maisons palestiniennes et la destruction de leurs champs au bulldozer, a-t-elle levé le siège de Gaza, a-t-elle permis aux réfugiés palestiniens de retourner chez eux ??
Oui, les opérations à l’intérieur de la Palestine occupée ont affligé la plus grande gifle à la réunion de normalisation qui a eu lieu dans le Néguev, oui, les opérations qui ont eu lieu à Tel-Aviv et en Palestine occupée ont adressé une réponse sévère, tranchante et décisive aux pays qui ont normalisé avec l’ennemi israélien.
Les opérations des fédayins ont adressé un double message : l’un aux sionistes et l’autre aux pays arabes qui ont normalisé avec « Israël ». Aux sionistes, le message est que votre normalisation avec ces pays arabes ne vous protégera pas, et aux pays arabes qui ont normalisé : votre relation avec « Israël » ne vous protégera pas.
Dans ce contexte, je souhaite partager une information avec vous : Quand l’Iran a riposté contre l’agression israélienne lancée depuis Erbil en Irak, en bombardant le site du Mossad à Erbil via 12 missiles de haute précision, elle a adressé un message via cet acte, mais sachez aussi que l’Iran avait averti les pays occidentaux et l’entité sioniste de sa nouvelle équation sur le terrain.
Autrement dit, l’Iran a adressé un message clair et public, et un message non public. Ce dernier est que l’Iran a averti tous les pays qui ont normalisé avec l’entité sioniste, que toute agression israélienne contre l’Iran lancée à partir de leur territoire sera affrontée par une riposte directe contre tout site militaire israélien basé sur leur sol. Le message a été bien reçu par les deux parties.
Sachez que l’Iran a réévalué sa position sur le terrain, et ce à tous les niveaux, au point qu’elle a décidé qu’elle compte dorénavant frapper directement « Israël » en cas d’agression israélienne contre toute présence iranienne dans la région. Cette position s’est renforcée car ses conditions sont désormais garanties.
Les responsables de la République islamique ont affirmé que le temps d’inaction face aux martyrs que nous pleurons dans nos cérémonies de deuil dans notre pays est désormais révolu, c’est le temps de la vengeance. Il s’agit là d’un développement important majeur qu’il faut prendre très au sérieux. Cette position iranienne se renforce car ses conditions ont muri, et la question dépend du comportement israélien et de la stupidité israélienne.
2- Un autre politique à renforcer : poursuivre la voie de la fermeté, c’est ce que rappellent et exécutent sans cesse les Palestiniens, les Libanais, les Syriens, les Yéménites, les Irakiens, les Iraniens, et tous les peuples de la région et tous les sympathisants, aujourd’hui en Afrique du Nord, au Nigeria, au Pakistan, en Afghanistan et dans de nombreuses régions du monde, où il y a des sympathisants.
Rester ferme face aux pressions economiques et politiques continues et refuser de se soumettre aux conditions des USA et d’« Israël ».
En matière de normalisation, il y a une responsabilité particulière à l’Irak. L’Irak est un pays dans lequel la normalisation est fortement proposée, et dans lequel la normalisation doit être affrontée de manière décisive et avec mérite. En Irak, ils sont aptes et dignes de cette responsabilité historique.
Attention aux manœuvres israéliennes en Mai:
Au mois de mai de l’année dernière, l’ennemi devait exécuter de grandes manœuvres au niveau de toute l’entité, et ce jour-là il nous a mis en garde l’ennemi de ne pas commettre de stupidité.
Cette année, ces manœuvres coïncident avec les élections législatives, c’est-à-dire la première semaine de mai, les israéliens n’ont toujours pas annoncé le jour J. La dernière fois ces manœuvres ont été annulées en raison de la bataille de Saif al-Qods et de la victoire palestinienne, cette année, il semble qu’ils veulent organiser des manœuvres majeures, auxquelles participeront la marine, l’armée de l’air, les forces terrestres, les services de sécurité, le front intérieur et les forces de réserve, et ces manœuvres dureront un mois.
Compte tenu de la durée de ces manœuvres, de leur importance et d’une préparation sioniste élevée, les Israéliens pourraient les exploiter pour commettre une certaine folie, viser une cible, assassiner une personne ou bombarder, croyant que nous ne riposterons point compte tenu de la forte mobilisation des forces de l’ennemi.
Mais, je préviens l’ennemi : Dans l’attente de vos manœuvres, et là les Libanais seront surpris par cette nouvelle, sachez qu’au cours des dernières semaines, alors que nos machines électorales se préparent pour les élections, nos formations jihadistes se sont livrées à des manœuvres silencieuses, sans que personne ne les sente pas, des manœuvres embrassant tous les scénarios possibles et inimaginables, testant toutes les hypothèses, et toutes les armes à notre disposition.
Et donc, je confirme aujourd’hui dès que débuteront les manœuvres israéliennes, qu’elles commencent avant les élections ou après les élections, afin que personne ne soit surpris, bien sûr personne ne pourra les visualiser, et c’est l’une des caractéristiques de la résistance au Liban, la résistance au Liban, sera prête à son plus haut niveau de vigilance et de préparation, nos frères ont été informés et ils sont en état d’alerte.
A l’ennemi je dis : ne pariez pas sur la fatigue ici ou l’ennui là-bas, sur la faim ici ou la pauvreté là-bas, la peur ici ou l’hésitation là-bas, car toute erreur , toute folie, tout acte d’agression, minime ou majeure, de la part de l’ennemi israélien sera affrontée par une réponse rapide et directe. Vous n’entendrez pas de notre part : »nous nous réservons le droit de répondre au bon endroit ou au bon moment ». Les élections ne nous détourneront pas de notre préparation, ni elles ne nous détourneront de la protection de notre pays. Vos manœuvres ne nous effrayent pas et ne nous empêcheront pas de prouver que les équations de dissuasion protègent le Liban, et ne pensez pas que les élections nous distraient de la réponse à l’agression et de notre devoir de protéger notre pays, qui est l’objectif originel et fondamental.
FIN
Source: AlManar