Dans une interview au magazine britannique « The Spectator », l’ancien secrétaire d’État américain Henry Kissinger a de nouveau parlé de la guerre en Ukraine.
« Si la Russie s’arrête là où elle en est jusqu’ici dans sa guerre contre l’Ukraine, elle aura envahi 20 % du territoire ukrainien, la plus grande partie du Donbass, la principale zone industrielle et agricole, et partie du territoire sur la côte de la mer Noire, et ce sera c’est une victoire pour elle. »
Il a souligné que « le rôle de l’OTAN dans une telle situation ne sera pas aussi important qu’on le pensait par le passé ».
Le diplomate américain poursuit sur les voies possibles de cette guerre, en disant que le deuxième scénario consisterait en « une tentative d’expulser la Russie des territoires qu’elle contrôle dans son opération militaire, y compris la Crimée. »
Il considère que si les actions militaires continuent, les risques d’entrée de l’Occident dans le pays augmenteront et avec la guerre directe avec la Russie.
« Je ne jugerai pas de l’issue des négociations », a déclaré Kissinger, « mais si les Alliés, avec l’aide des Ukrainiens, réussissent à expulser les Russes des terres qu’ils occupaient dans cette guerre, ils devraient déterminer combien de temps la guerre devrait durer. »
Quant au troisième scénario, Kissinger a indiqué qu’il s’agit « d’un retour à la situation d’avant le 24 février », date du lancement de l’opération militaire russe en Ukraine.
« Dans ce cas, l’Ukraine sera réarmée, et elle sera étroitement liée à l’OTAN ou pourrait devenir membre de l’Alliance à l’avenir ».
Selon lui, « ce scénario est censé geler le conflit pendant un certain temps ».
En mai dernier, lors de son intervention au Forum de Davos, Kissinger avait vu que « l’Ukraine doit céder certaines terres à la Russie », mettant en garde l’Occident contre sa tentative continue de vaincre les forces russes en Ukraine, car cela aurait de « graves conséquences » sur la stabilité à long terme de l’Europe.
Il a renouvelé sa mise en garde contre la prolongation de la guerre en Ukraine et a souligné la nécessité de « pousser Kiev à reprendre les négociations », soulignant que « la situation appropriée pour elle est la neutralité et être un pont entre la Russie et l’Europe ».
Source: Médias