Le chef du bloc Fidélité à la Résistance au Parlement libanais pour le Hezbollah, le député Mohammad Raad, a affirmé que « collaborer avec l’ennemi est une trahison nationale et un crime », soulignant que « le collaborateur n’a pas de confession ».
Le député Raad a déclaré lors d’une cérémonie dans la ville méridionale d’Aitit : « La crise que nous vivons au Liban, malgré sa difficulté, s’est produite dans le but d’atteindre un objectif, qui est de désarmer la résistance et de briser la volonté de la résistance et l’engagement dans le choix de la résistance… l’appauvrissement, la famine, le siège, l’interdiction d’envoi des médicaments et des équipements médicaux ont pour but de faire désespérer les gens de l’option de la résistance, de se tourner vers les USA, de lever la main en signe de soumission à son diktat. Mais, tant que nous continuerons à refuser de nous rendre, nous contraindrons les auteurs de ce projet à désespérer de la possibilité d’atteindre leur objectif. Et nous irons vers la gloire et une grande victoire, si Dieu le veut ».
Raad a poursuivi : « Nous connaissons notre volume, notre poids politique et la capacité de notre influence chez nous, mais nous ne sommes ni dominateurs ni oppressifs et ne renions pas nos contrats sociaux. Nous sommes des partenaires dans ce pays. Nous exerçons notre droit et nous leur conseillons de ne pas miser sur l’extérieur, car si nous pleurons, cet extérieur ne nous offrira point pas des mouchoirs pour sécher nos larmes, mais contribuera plutôt à jongler sur nos blessures ».
Le chef du bloc parlementaire du Hezbollah a souligné la nécessité pour « nos partenaires de conserver leur crédibilité dans leurs prises de position », ajoutant : « collaborer avec l’ennemi est une trahison nationale et un crime, et le collaborateur ne représente pas sa confession. Si un collaborateur est sanctionné d’un acte de trahison, quelle relation avec sa confession? pourquoi devient-il un représentant de toute la confession comme si elle était visée au point qu’elle se soulève pour le défendre? pourquoi cette duplicité dans ce comportement? De toute facon, nous devons en tirer des leçons et préserver notre pays et nos citoyens, car nous n’avons que nos partenaires dans la patrie, notre patrie ».
Auparavant, l’arrestation par la Sûreté générale libanaise de Mgr Moussa al-Hajj, au point de passage de Naqoura à son retour de la Palestine occupée, avait provoqué une controverse au Liban.
Le chef du parti des Forces libanaises, Samir Geagea, a exprimé son étonnement soulignant que « Mgr Al-Hajj est un représentant patriarcal d’al-Qods , des territoires palestiniens et du Royaume hachémite, et l’une de ses principales tâches consiste à visiter les monastères maronites, à se renseigner sur leurs affaires et de mettre de l’ordre dans leurs affaires ».
Geagea a ajouté : « La convocation de l’archevêque Al-Hajj devant le tribunal militaire n’est pas fondée sur des soupçons, des preuves ou des présomptions. Nous considérons plutôt qu’il s’agit d’un message à Sa Béatitude le Patriarche Al-Rahi, en raison de ses positions patriotiques ».
Le Courant patriotique libre au Liban a également condamné l’arrestation par la Sûreté générale de l’archevêque Moussa al-Hajj, exigeant « une initiative immédiate pour corriger la grave faute commise à son encontre. »
Source: Avec RT