Par la voix du porte-parole du Kremlin, la Russie a menacé de bombarder en Ukraine l’usine de fabrication de drones turcs Bayraktar.
« Le fait d’établir une usine pour les drones turcs de Bayraktar en Ukraine la place immédiatement sous la clause de désarmement de l’Ukraine et, par conséquent, la soumettra à la destruction par l’armée russe », a déclaré ce mercredi 10 août le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
En réponse, Peskov a déclaré que « la construction de l’usine ne fera que prolonger les souffrances des Ukrainiens et n’aidera pas à éviter ce qui est la cible d’une opération militaire spéciale là-bas ».
Il avait déclaré plus tôt que le président russe Vladimir Poutine et le président turc Recep Tayyip Erdogan n’avaient pas discuté des questions liées aux drones turcs lors de leur rencontre à Sotchi la semaine dernière.
Cette position est intervenue après l’annonce faite par l’ambassadeur d’Ukraine à Ankara, Vasyl Bodnar, de lancer les projets de la société turque Baykar, pour des lignes de production de drones d’attaque Bayraktar en Ukraine, selon une information rapportée par le magazine américain « Newsweek ».
Selon ce dernier, l’ambassadeur ukrainien Bodnar a assuré que la société turque avait déjà acheté un terrain en Ukraine et développé le projet de la station. Selon lui, Baykar avait l’intention de construire l’usine conformément à l’engagement personnel des propriétaires de l’entreprise de réaliser cette production en Ukraine.
Le magazine a souligné que les drones Bayraktar TB2 étaient considérés comme l’une des armes les plus précieuses pour l’Ukraine dans les premiers mois de la guerre, surtout avant l’arrivée des missiles américains HIMARS. Il a également indiqué que l’Ukraine en disposait de plus de 20 appareils lorsque la guerre a commencé.
« En raison du fait que Kiev ne dispose actuellement que d’un approvisionnement limité de ces appareils, et étant donné que la Russie a appris une leçon des faiblesses apparus au cours de la première phase de la guerre, il est peu probable que les forces ukrainiennes se risquent à perdre leurs TB2, en les poussant vers des zones où les défenses aériennes russes pourraient facilement les faire tomber», estime le magazine américain.
Source: Médias