Au Royaume-Uni, un mouvement de contestation face à la hausse du coût de la vie et pour l’augmentation des salaires débuté durant l’été a conquis tout le pays.
Partout le mot d’ordre est le même : les employés réclament des hausses de salaires en phase avec l’inflation. Selon la banque nationale d’Angleterre, celle-ci a atteint en juillet le taux astronomique de 10,1% sur un an et pourrait dépasser 13% en octobre. L’inflation risquerait même de grimper encore pour atteindre 22% en 2023, selon des prévisions affolantes de la banque Goldman Sachs. Le pouvoir d’achat s’effondre devant une montée des prix à vitesse record tandis que planent de nombreux risques de restrictions : électricité, gaz, chauffage, ou encore alimentation.
Ce ras-le-bol général est attisé par la conjecture politique, alors que la démission du Premier ministre Boris Johnson a laissé la place à l’ultra-libérale Liz Truss, déconnectée des problématiques sociales et populaires.
Comment l’inflation et l’ultra-libéralisme ont plongé un pays qui ne fait presque jamais grève dans le plus grand conflit social depuis la fin des années Thatcher ?